Basket : le jour de gloire pour Paris, sacré champion de France pour la première fois après un épilogue fou

Paris, première ! Après avoir remporté la Leaders Cup la saison passée et la Coupe de France, il y a quelques semaines, le Paris Basketball s’est adjugé un nouveau titre sur la scène nationale, LE titre. Emmenés par TJ Shorts (27 pts), logiquement élu MVP d ela série, les Parisiens ont disposé de Monaco (99-93) ce mardi, à l’Adidas Arena, au terme d’un match 5 incroyable.

Rebondissements, intensité, qualité, ambiance... La totale. Tombeurs de Dijon et Cholet aux tours précédents, après avoir terminé en tête de la saison régulière, les Parisiens remportent la finale de Betclic Elite 3-2 et sont sacrés champions de France, sept ans seulement après la création du club, en 2018. Les hommes de Tiago Splitter succèdent à… Monaco, sacré en 2023 et 2024 et qui disputait sa quatrième finale de rang. La revanche. Rappelons que les Monégasques, vice-champions d’Europe, étaient privés de Mike James et Daniel Theis en finale. Menés 2-0 après les deux premiers matchs, Elie Okobo et compagnie ont remporté les deux rencontres à Monaco pour égaliser. Ils menaient 81-73 à l’entame du dernier quart mais Paris, avec 11 points de Shorts et 8 signés Nadir Hifi (16 au total), a renversé la tendance avec brio.

Monaco démarrait le match sans adresse ni rebond et subissait les foudres de Hifi, qui inscrivait 7 des 11 premiers points parisiens (11-5). Paris agressif, dominateur aux rebonds (13-5 dans le 1er QT) et qui faisait pleuvoir les fautes sur Diallo, Tarpey et Strazel (2 chacun au 1er QT). Monaco revenait au contact par la grâce à Loyd et Okobo (24-21), mais Paris était en contrôle (29-21 fin 1er QT) et ne tardait pas à s’envoler en début de deuxième quart-temps (32-21, puis 34-23). Toujours pas d’adresse dans les rangs monégasques, des oublis défensifs en plus. Démonstration parisienne (40-23). Et la réponse monégasque, avec plus de rugosité, enfin de l’adresse, notamment pour ce diable de Loyd, se souvenant qu’il a été MVP des finales 2023 (48-46). Ouattara répliquait (51-46, puis 52-46). Loyd continuait son festival, 10 points dans ce deuxième quart, et gardait Monaco en vie à la pause (54-50 MT).

Les mouches avaient changé d’ânes à la reprise. À l’image de la série. Paris ne rentrait plus rien et perdait des ballons pendant que Monaco retrouvait de la variété et de l’adresse (64-72). Shorts tentait de relancer la machine par son seul talent (68-75) et… et de faire sortir les Monégasques de leurs gonds, Okobo d’abord et Strazel ensuite. La musique du film Rocky retentissait à l’Adidas Arena (69-75). Paris s’accrochait mais laissait des lancers en route (70-77). À l’image de ce rebond qui tombait dans les bras de Diallo, qui était au sol, tout allait dans le sens de Monaco désormais. Paris laxiste en défense et freiné en attaque, avec toujours les lancers ratés (72-81, 73-81 fin 3e QT).

Le match sur un fil, Tarpey et Strazel à cinq fautes et Shorts en feu (78-81) et Ward pour le sauver quand il ratait (80-81). Diallo climatisait l’Adidas Arena à trois points (80-84). Des pertes de balle de part et d’autre, Jaiteh qui laissait un lancer (82-85) et Hifi à trois points (85-85), un énorme tir, avant Shorts pour donner l’avantage à Paris (87-85). Irrespirable. Les deux équipes échangeaient les paniers (89-89), puis les ratés. Du KO dans l’air. Shorts remettait la machine en route (91-89). Diallo répondait par un dunk à deux mains (91-91). Et Hifi par un triple (94-91) ! Incroyable Hifi, en travers quasi-tout le match et qui sort un panier fou dans le méga money-time… Diallo en échec, Okobo aussi, ballon Paris mais Hayes en échec à son tour. La dernière minute de jeu. Suspense étouffant. Salle en fusion. tension maximale.

Le ballon toujours pour le Paris Basketball mais tir casse-croûte de Hifi. Il faut le prendre comme il est et accepter le déchet. Balle Monaco, Loyd qui s’élevait à 10 mètres… Échec ! Et rebond pour shorts, avec les deux points de Hifi en transition (96-91), à 16’’5 de la fin. Paris y était presque. Air-ball de Strazel. Encore une poignée de secondes à attendre. Jantunen sur la ligne, lui qu’on avait peu vu à cause de ses fautes (97-91), un dernier panier monégasque, une dernière faute et Shorts commençait à célébrer avec le public (99-93). Encore 2 secondes au chrono. «Oh la la, mais qu’est-ce qui s’est passé, on les a chicotés», chantait la salle, en liesse. Les premiers «on est champions, on est champions». Monaco ne jouait pas la dernière possession (99-93 score final). La revanche pour Paris. Le sacre. la liesse populaire.