Bernard Lacombe, légende du foot lyonnais, est mort
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Il a tout connu ou presque. La légende du foot lyonnais Bernard Lacombe est mort à 72 ans ce mardi 17 juin, ont appris nos confrères du Progrès. Selon le Parisien, c’est le président du Variété Football Club, Jacques Vendroux, qui a annoncé la nouvelle, à la demande de la famille.
L’Olympique lyonnais a également confirmé l’information sur X. «Toutes nos pensées vont vers sa famille et ses proches, mais aussi les amoureux de l’Olympique Lyonnais et du football. Adieu Bernard, vous étiez notre légende, le plus grand de tous.»
Né à Villefranche-sur-Saône, Bernard Lacombe avait été international à 38 reprises. Pour la plus jeune génération, il représente surtout le conseiller spécial du président lyonnais Jean-Michel Aulas au début des années 2000, à l’époque où l’OL raflait tous les titres nationaux et tutoyait les sommets européens.
Deuxième meilleur marqueur de l’histoire du championnat de France (255 buts en 497 matchs) derrière l’Argentin Delio Onnis (299 buts), ce finisseur hors pair a incarné mieux que quiconque un style d’avant-centre à la fois instinctif et clinique, archétype du «renard des surfaces» malgré sa taille relativement modeste (1,71 m).
Ce rôle d’avant-centre complet, Bernard Lacombe, qui était né le 15 août 1952 à Villefranche-sur-Saône, l’a mis au service du collectif lors de l’Euro 1984 : aucun but inscrit pendant le tournoi mais une performance décisive en finale, lorsqu’il obtint le coup franc permettant à Michel Platini d’ouvrir le score contre l’Espagne (victoire finale 2-0). Ce match fut son dernier en Bleu (12 buts sur ses 38 sélections) et l’apothéose d’une carrière internationale jalonnée de deux participations au Mondial (1978, 1982), en dépit des critiques qui l’ont parfois escorté en sélection.
«Dans mon rôle de buteur, je n’ai peut-être pas donné entière satisfaction, mais il me semble malgré tout que je me suis beaucoup sacrifié pour la collectivité, estimait-il. Je regrette un peu le manque de confiance préjudiciable que l’on fait aux avant-centres. Pourtant, qui peut dire que ce n’est pas le poste le plus ingrat à tenir ?»
Bernard Lacombe a occupé et incarné ce poste à la perfection, à Lyon (1967-1978), brièvement à Saint-Etienne (1978-1979) puis à Bordeaux, où il a fini sa carrière de joueur (1979-1987).
Mais c’est à l’Olympique lyonnais que les liens ont été les plus forts, car Lacombe a connu tous les rôles, de joueur à dirigeant, dans ce qu’il décrivait comme «son club de cœur à jamais».
Arrivé à l’OL en 1967, à 15 ans, en provenance du CS Fontaines-sur-Saône (Rhône) et aligné avec les professionnels pour la première fois à 17 ans le 7 décembre 1969 contre le Red Star avec un but à la clé (victoire 2-0), Lacombe en est parti une première fois en 1978. Dix ans plus tard, il y est revenu, cette fois dans le staff et la direction, jusqu’en 2019, lorsqu’il a pris du recul.
Libération