Donald Trump s’immisce dans l’organisation des Jeux de Los Angeles 2028, avec la création d’un groupe de travail spécial
Donald Trump voit son deuxième mandat à la présidence des Etats-Unis coïncider avec la tenue, dans le pays, des Jeux olympiques et paralympiques d’été, à Los Angeles en 2028, et il semble bien décidé à peser sur leur organisation. Le chef de file du mouvement MAGA (Make America Great Again, « rendre sa grandeur à l’Amérique ») a annoncé, mardi 5 août, la mise en place d’un groupe de travail en ce sens, qu’il chapeautera lui-même et dans lequel siégeront son vice-président, J. D. Vance, ainsi que plusieurs de ses ministres et proches conseillers.
Alors qu’il signait le texte établissant ledit groupe devant les caméras, Donald Trump a promis de « mobiliser tout le gouvernement fédéral pour assurer que [l’événement] soit sûr, sans accroc et un succès historique ». Et d’ajouter qu’il pourrait « utiliser la garde nationale et des militaires d’active » pour se faire.
Cette ingérence risque de raviver les tensions, déjà fortes, avec les autorités locales démocrates. Au mois de juin, Donald Trump avait réquisitionné la garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur Gavin Newsom, une décision rarissime. Le président des Etats-Unis disait vouloir alors rétablir l’ordre à Los Angeles, secouée par des manifestations contre des arrestations de personnes en situation irrégulière par la police fédérale de l’immigration (ICE).
En lançant le groupe de travail, mardi, Donald Trump s’en est pris à M. Newsom ainsi qu’à la maire de la Cité des anges, Karen Bass, qu’il a qualifiée de « pas très compétente », lui reprochant une nouvelle fois d’avoir mal géré la réponse aux incendies dévastateurs qui ont sévi dans la mégapole, en janvier.
« Une étape importante »Aucune animosité n’était en revanche palpable entre le chef de l’Etat fédéral et le patron du comité d’organisation de Los Angeles (LA28), Casey Wasserman. Celui-ci a estimé, mardi, que la mise sur pied du groupe de travail « marque une étape importante dans [les] efforts de planification et reflète [l’]engagement commun à organiser non seulement les Jeux les plus grands, mais aussi les plus beaux que le monde ait jamais connus ».
M. Wasserman a offert à cette occasion à Donald Trump des exemplaires des médailles d’or, d’argent et de bronze remises aux athlètes en 1984, la dernière fois que la mégapole californienne a accueilli l’événement. Il a par ailleurs annoncé que la flamme olympique passerait dans les 50 Etats du pays et a dit à M. Trump que s’il désirait être l’un des porteurs, il était « plus que bienvenu ». Ce que ce dernier avait déjà fait, dans les rues de New York, en 2004, avant les Jeux d’Athènes.
Mardi, le président américain en a aussi profité pour féliciter Gene Sykes, le président du conseil d’administration du Comité olympique et paralympique américain (USOPC), pour la décision de l’instance, annoncée le 23 juillet, d’interdire aux sportives transgenres de concourir dans les catégories féminines. « Les Etats-Unis ne laisseront pas les hommes voler les trophées des femmes », a clamé le chef de l’Etat fédéral.
Le président des Etats-Unis « considère comme un grand honneur de superviser cet événement sportif mondial », a insisté Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué. Los Angeles a été désignée pour accueillir les JOP 2028 en septembre 2017, pendant le premier mandat du milliardaire républicain.
Outre les Jeux olympiques et paralympiques d’été en 2028, Donald Trump a déclaré que la Coupe du monde masculine de football 2026, coorganisée avec le Canada et le Mexique, figurait parmi les rendez-vous qu’il attendait avec le plus d’impatience.
En prévision de la compétition, les gouvernements des trois pays ont déclaré mardi avoir tenu la première réunion d’un conseil de coordination trilatéral, afin de discuter notamment de la préparation à toute menace pour la sécurité avant l’échéance.
Le Monde avec AP et AFP
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