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Dopage : Ysaora Thibus définitivement blanchie par le Tribunal arbitral du sport

Dopage : Ysaora Thibus définitivement blanchie par le Tribunal arbitral du sport
Ysaora Thibus a vécu une saison compliquée, notamment pendant les JO de Paris durant lesquels elle n’a remporté aucune médaille. ANDREW MEDICHINI / AP

Il aura fallu du temps et beaucoup de courage. Mais le combat de la fleurettiste française Ysaora Thibus pour rétablir son honneur a pris fin lundi 7 juillet. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté l’appel de l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui contestait la levée de sa suspension après un contrôle positif à l’ostarine, en janvier 2024.

C’est lors du Challenge international de Paris, que tout dérape. La vice-championne olympique par équipes à Tokyo est contrôlée positive à l’ostarine, un agent anabolisant interdit. La nouvelle tombe début février 2024 : suspension provisoire. Le choc est immense pour l’athlète, qui se dit aussitôt victime d’une contamination involontaire.

Sa défense, aussi inattendue que rigoureusement documentée, repose sur une hypothèse rarement admise : celle d’une transmission par fluides corporels, par le biais de baisers échangés avec son compagnon de l’époque, l’ancien fleurettiste américain Race Imboden. Ce dernier avait consommé des compléments alimentaires contaminés.

Une ligne de défense déjà admise dans d’autres disciplines (notamment dans le cas du tennisman Richard Gasquet), mais qui provoque scepticisme et railleries dans le milieu sportif. Pourtant, le tribunal disciplinaire antidopage de la Fédération internationale d’escrime (FIE) est convaincu. En mai, il lève sa suspension provisoire, estimant que la présence de la substance interdite n’était « pas intentionnelle ».

« La présence d’ostarine n’était pas intentionnelle »

L’AMA, insatisfaite, dépose un recours auprès du TAS. Elle réclame quatre ans de suspension. Ysaora Thibus, elle, entame une course contre la montre pour revenir à temps pour les Jeux de Paris, dans une incertitude pesante. Elle reprend l’entraînement sans savoir si elle sera autorisée à concourir, ni si le jugement de la FIE sera confirmé.

Lundi, le TAS a rendu sa décision. Il confirme la version de l’escrimeuse : « Il est scientifiquement établi que l’ingestion d’une dose d’ostarine similaire à celle ingérée par le partenaire de l’époque de Mme Thibus était susceptible de laisser des quantités suffisantes d’ostarine dans la salive pour contaminer une personne en l’embrassant », peut-on lire dans le communiqué. « La présence d’ostarine n’était pas intentionnelle », concluent les juges.

Autrement dit : Ysaora Thibus est totalement innocente. Non pas pour vice de procédure ou faute de preuve, mais bien parce que les faits démontrent qu’elle n’a jamais tenté de se doper. Cette vérité arrive toutefois trop tard pour sauver sa saison. Écartée des pistes pendant près de cinq mois, privée d’entraînement avec son maître d’armes, Ysaora Thibus a tenté de revenir en compétition en juin 2024, lors des championnats d’Europe à Bâle. Mais son genou gauche l’a trahie dès son premier assaut. Blessée, elle a dû abandonner. Aux Jeux olympiques de Paris, elle n’a pas passé le premier tour en individuel, avant une élimination dès les quarts avec l’équipe de France.

Service Sports (avec AFP)

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