Gattuso nommé à la tête de l'Italie, le Sénat n'est pas content

En nommant Gennaro Gattuso en tant que successeur de Luciano Spalletti à la tête de la Nazionale, la Fédération italienne de football souhaite insuffler une nouvelle dynamique à sa sélection. Un choix qui est pourtant loin de faire l'unanimité, à l'image du président du Sénat italien, Ignazio La Russa, qui n'a pas mâché ses mots au sujet du nouveau sélectionneur.
Lors de son passage sur la Radio Rai Gr Parlamento, La Russa a remis en question le choix de Gattuso à la tête de l'équipe d'Italie. Pour lui, l'entraîneur n'est pas suffisamment symbolique : "Quand on aime l'équipe nationale, on lui souhaite bonne chance mais j'ai des doutes légitimes. Gattuso un symbole de notre football ? Buffon l'est, oui, alors autant le nommer sélectionneur. Il n'est pas nécessaire d'être entraîneur pour diriger la Nazionale. Les vrais symboles, ce sont Totti, Del Piero, Cannavaro, Nesta, Inzaghi", a lancé La Russa.
Un avis qu'il argumente aussi par sa vision du football italien : "Notre football, ce n'est pas celui physique de Gattuso mais celui de la classe de Rivera, Baggio, Del Piero". Le président du Sénat italien n'hésite pas à fustiger le mauvais timing du casting du successeur de Spalletti : "Si Ranieri, Mancini, voire Mourinho avaient été envisagés au bon moment, ils auraient peut-être accepté. Maintenant, c'est trop tard".
Cette nomination reflète la perte d'attrait de la Nazionale selon La Russa qui en rajoute une couche dans sa critique du football italien : "Autrefois, c'était le sommet d'une carrière. Aujourd'hui, les joueurs pensent d'abord à leurs clubs et à leurs contrats. Si Gattuso peut raviver la flamme ? Peut-être, mais c'est au système global de redonner du prestige à ce maillot".
L'Italie est pour l'instant mal embarquée dans sa quête de qualification pour la Coupe du monde 2026. La Nazionale (3 pts) pointe en troisième position de son groupe, derrière la Norvège d'Erling Haaland (12 pts) et Israel (6 pts). L'Italie traverse une longue période de crise, elle qui reste sur deux non qualifications pour la Coupe du monde 2018 et 2022.
L'Internaute