La seconde vie des petites balles jaunes de Roland-Garros

Que deviennent les balles de tennis malmenées par les services fulgurants de Ben Shelton et Jannik Sinner ou par les coups droits puissants d’Aryna Sabalenka et de Loïs Boisson pendant la quinzaine de Roland-Garros ? Si vous avez suivi de près les Internationaux de France de tennis, vous l’aurez assurément remarqué : leur durée de vie est courte. Après les sept premiers jeux (échauffement compris), puis tous les neuf jeux, l’arbitre les renouvelle.
Au total, 69 462 balles ont été utilisées lors de l’édition 2024 du tournoi du Grand Chelem parisien – les chiffres pour l’édition 2025 devraient être comparables. Constituées à l’extérieur de feutrine (un mélange de fibres naturelles et de nylon, une matière issue du pétrole) et de caoutchouc à l’intérieur, les balles voient leur qualité diminuer au fil des échanges : elles perdent en pression et l’importance du rebond est altérée. Mais elles ne deviennent pas inutilisables pour autant, et la Fédération française de tennis (FFT) s’emploie à leur offrir, au moins partiellement, une seconde vie.
Premier chemin emprunté : celui du Centre national d’entraînement (CNE) de la FFT, à quelques centaines de mètres du complexe de Roland-Garros. « Les balles ne sont pas défaillantes et les joueurs s’entraînent régulièrement avec, explique Claire Hallé, responsable de la politique sociétale au sein de la Fédération. Ce sera encore le cas cette année. »
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Le Monde