Le chemin de croix du Varois Lenny Martinez, dernier de la première étape du Tour de France 2025

Jusqu’à ce samedi matin, tout allait bien dans la saison de Lenny Martinez. Dans une forme montante depuis le Tour de Romandie le mois dernier, le résident de Montauroux, dans le pays de Fayence, s’était aligné sur le Tour 2025 avec l’ambition de "gagner une étape" plutôt que de viser le général.
Sa dernière place à Lille, pour l’arrivée d’une première étape animée mais sans grosse difficulté, suscite désormais des interrogations.
A plus de neuf minutes du vainqueurUn an après son premier départ décevant sur la Grande Boucle à Rimini, en Italie, le grimpeur de Bahrain-Victorious a dû une nouvelle fois se contenter du fond du classement. Il a terminé seul, devant la voiture-balai, lâché à plus de neuf minutes (9’21) de Jasper Philipsen.
Martinez a traîné sa misère en queue de peloton toute la journée, sans équipier. Il a d’abord été pris dans une bordure provoquée par l’équipe UAE, à 110km de l’arrivée, apparaissant désappointé de s’être fait piéger.
Un visage blême, livideLes difficultés se sont étirées jusqu’à l’arrivée, où le Varois a affiché la mine des mauvais jours. Traînant dans les voitures, secouant la tête à de nombreuses reprises, il a lâché définitivement la poursuite à une vingtaine de kilomètres du but. Sur le parcours comme à son retour au bus, son visage est apparu blême, livide.
Un virus, une maladie, le fort vent ou les effets de la chaleur ont-ils eu raison de ses efforts? Se présentera-t-il au départ ce dimanche matin, sur l’étape accidentée qui s’élance à Lauwin-Planque? La réponse flotte, pour l’heure, loin des regards, enfermée dans les quatre murs d’un hôtel lillois.
Son équipe est d’ailleurs restée mesurée sur l’état de santé de sa pépite, mentionnant sur les réseaux sociaux des coureurs (Lenny Martinez, Matej Mohoric et Kamil Gradek) "en retrait, avec le regard plus fermement tourné vers les étapes à venir".
"Je ne sais pas encore ce qu’il s’est passé, je n’ai pas encore parlé avec lui. Mais, on le dit depuis le début, il n’est pas là pour le général. Il y aura des occasions où il se battra pour l’étape. Je ne suis pas inquiet. Il a fait l’élastique, parfois le peloton ralentissait et il revenait, mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter", évacue ce samedi soir son directeur sportif Roman Kreuziger dans le quotidien L’Equipe.
Nice Matin