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Les Bleuets à l’assaut de l’Allemagne pour une place en finale de l’Euro Espoirs de football

Les Bleuets à l’assaut de l’Allemagne pour une place en finale de l’Euro Espoirs de football
Ismaël Doukouré (à gauche) félicite Mathys Tel (à droite) après que ce dernier a marqué le troisième but contre le Danemark, lors du quart de finale de l’Euro Espoirs, à Presov (Slovaquie), dimanche 22 juin 2025. VERONIKA MIHALIKOVA / AP

A première vue, composer un groupe pour disputer l’Euro Espoirs de football (moins de 21 ans) relève presque de la mission impossible. Le tournoi, biennal, n’entre pas dans le calendrier de la Fédération internationale (FIFA) et par conséquent, les clubs n’ont aucune obligation de libérer leurs joueurs pour l’échéance. Gérald Baticle, qui a pris la suite de Thierry Henry à la tête de la sélection après les Jeux olympiques de Paris, a donc dû s’échiner pour établir sa liste.

Voilà pourtant les Bleuets qualifiés pour les demi-finales de la compétition, organisée en Slovaquie, où ils affrontent l’Allemagne, mercredi 25 juin – coup d’envoi du match à 21 heures à Kosice. Le défi est de taille : leurs adversaires, titrés en 2017 et 2021, ont la meilleure attaque de cette édition, portés par Nick Woltemade, en tête du classement des buteurs avec cinq réalisations.

La France, elle, doit faire sans plusieurs de ses cadres, à l’instar du milieu offensif de Monaco Maghnes Akliouche et de l’attaquant du Stade Rennais Arnaud Kalimuendo, retenus par leurs clubs respectifs. A cela s’ajoutent le forfait pour blessure de l’ancien joueur du Paris Saint-Germain Hugo Ekitike et l’absence du capitaine Enzo Millot « pour des raisons familiales ». Sans oublier les promotions de Désiré Doué ou plus récemment de Rayan Cherki (lequel est par ailleurs engagé dans la Coupe du monde des clubs avec Manchester City), dans le groupe de Didier Deschamps.

Large remaniement de l’effectif

« Je suis déçu car j’avais des choix de riches, déplorait Gérald Baticle dans l’émission “RMC Mercato” quelques semaines avant l’Euro. Il y a quelque temps, j’avais trois numéros 10, Cherki, Doué, Akliouche. Et là, je passe de trois à aucun. Deux joueurs qui montent [en équipe A], c’est parfait, mais Akliouche est retenu [par son club], donc c’est plus difficile à accepter. »

L’ancien adjoint de Thierry Henry, dont le contrat a été renouvelé jusqu’en 2027, a fait contre mauvaise fortune bon cœur. « On s’adapte, on sait qu’à chaque liste il y a des rebondissements », reconnaissait-il en conférence de presse.

Ce large remaniement de l’effectif ne semble toutefois pas avoir porté préjudice aux Bleuets, qui ont atteint le dernier carré de la compétition pour la première fois depuis 2019… même si les coéquipiers de Mathys Tel ont, à plusieurs reprises, frôlé l’élimination.

Après un match nul « intéressant » et qui a donné « pas mal de réponses positives » à Gérald Baticle et son staff, face au Portugal (0-0) pour leur entrée en lice, mercredi 11 juin, les Tricolores ont été tout proches de la sortie contre la Géorgie trois jours plus tard. Menée 2 buts à 1 jusqu’à la 88e minute, l’équipe de France s’en est remis à Johann Lepenant (89e) et Thierno Barry en toute fin des arrêts de jeu (90 + 12e) pour s’adjuger leur première victoire du tournoi. Ce succès à l’arraché a soudé les liens du groupe, à en croire son sélectionneur : « On sent qu’une âme [collective] est en train de naître », avait-il alors souligné.

Une « vraie force mentale »

Qualifiés pour les quarts de finale après leur démonstration face à la Pologne (4-1) le 17 juin, les Bleuets ont bien cru que leur aventure prendrait fin à ce stade de la compétition – comme ce fut le cas en 2021 et 2023. A six minutes de la fin du temps réglementaire, le tableau d’affichage indiquait 2-1 en faveur du Danemark. La suite ? Deux buts coup sur coup inscrits par Quentin Merlin (84e) puis Mathys Tel (85e) et une victoire sur le fil.

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Si Gérald Baticle espère bien « ne plus vivre ce scénario dans la suite de la compétition », il s’est félicité de la « vraie force mentale » dont a fait preuve son équipe. « On est capables de faire de belles choses ensemble, car on travaille les uns pour les autres, a salué à son tour l’attaquant Matthis Abline. Cela donne envie d’aller jusqu’au bout de la compétition. »

La France n’a gagné l’Euro Espoirs qu’une seule fois. C’était en 1988, quand la sélection comptait dans ses rangs les jeunes Eric Cantona, Franck Sauzée et Laurent Blanc. Depuis, les Bleuets n’ont pas fait mieux qu’une finale perdue en 2002 contre la République tchèque. « Je suis prêt à tout pour qu’on remporte ce titre. Même si notre gardien marque le but vainqueur, ça me va », plaisantait Mathys Tel lors d’un entretien dans les colonnes de L’Equipe.

Lors de l’épopée olympique argentée de l’été 2024, Thierry Henry avait affublé son groupe du surnom « Les fous ». Un qualificatif qui semble parfaitement coller à la peau de cette sélection, renversante et imprévisible.

Yanis Soul

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