Nice huitième ville de France pour courir, selon une étude

Avec son climat, son ensoleillement et ses paysages de carte postale, Nice coche toutes les cases pour séduire les amateurs de course à pied. Mais que vaut vraiment la capitale azuréenne face aux autres grandes villes françaises?
Le service de téléconsultation ZAVA s’est penché sur la question en croisant les données de Strava, AllTrails et Instagram. Résultat: Nice décroche la 8e place d’un classement des métropoles les plus accueillantes pour les runners.
Des parcours bien notés mais peu nombreuxNice n’a pas à rougir de la qualité de ses itinéraires. Sur AllTrails, ses sentiers obtiennent une note moyenne flatteuse de 4,3/5, à égalité avec Rouen ou Metz, et juste derrière Caen, en tête du classement.
Elle se distingue également par un bon ratio de sentiers d’exception (ceux notés 4,5 étoiles ou plus) : 1,83 pour 10 000 habitants, un score supérieur à celui de la ville normande pourtant classée première.
Mais si les tracés sont appréciés, ils restent relativement peu nombreux. Nice affiche seulement 1,27 parcours de course accessibles pour 10 000 habitants, un chiffre qui la place parmi les moins bien loties du top 10 sur ce critère.
Même constat pour les itinéraires plats proches du centre-ville, souvent recherchés par les coureurs débutants: avec un ratio de 1,74, Nice reste loin derrière Besançon ou même Marseille.
Instagram: vitrine azuréenne du runningLa ville se rattrape en revanche sur un terrain plus inattendu: Instagram. Avec 38,4 publications pour 10 000 habitants (soit environ 1 300 posts au total mentionnant #NiceRunning), elle prouve que le cadre fait mouche.
Il faut dire que courir sur la Promenade des Anglais, entre mer et palmiers, offre des perspectives photogéniques que peu de villes peuvent égaler.
Entre esthétisme et technicitéAu-delà des chiffres, la variété des parcours niçois illustre bien son positionnement : entre accessibilité modérée et effort récompensé. La boucle de la Prom', longue de 4,8 km, reste l’un des tracés les plus agréables - à condition d’éviter les heures de grande affluence.
Pour les plus aguerris, le circuit du Mont Alban (10,1 km) emmène les coureurs sur les hauteurs, entre collines boisées et points de vue sur la Méditerranée.
Une exigence topographique qui explique peut-être le positionnement mitigé de la ville: à Nice, courir est souvent aussi un peu grimper. Moins "urban flat" que Caen ou Besançon, la cité azuréenne séduit avant tout les coureurs qui aiment conjuguer effort physique, paysages et bol d’air iodé.
"Courir dans un cadre esthétique, pratique et apaisant décuple les bienfaits", rappelle la médecin Sophie Albe-Ly, citée dans l’étude. À Nice, ce décor existe. Et si elle ne rivalise pas encore avec les villes championnes du running urbain, elle s’impose comme une destination de choix pour celles et ceux qui recherchent des parcours à la fois beaux et exigeants.
Nice Matin