PSG-Bayern Munich : un quart de finale au goût de « revanche » à la Coupe du monde des clubs

Les choses sérieuses commencent pour le Paris Saint-Germain (PSG) à la Coupe du monde des clubs. Facile vainqueur de l’Inter Miami de Lionel Messi en huitièmes de finale (4-0), le club de la capitale affronte le Bayern Munich, samedi 5 juillet, à Atlanta (Géorgie), pour une place dans le dernier carré (18 heures, heure de Paris). Un match au sommet – non sans évoquer une affiche de Ligue des champions – où le collectif de Luis Enrique a l’occasion de confirmer son nouveau statut depuis son titre de champion d’Europe, remporté le 30 mai à… Munich (Allemagne), dans l’antre du Bayern.
Au passage, les Parisiens entendent effacer les échecs passés face au Rekordmeister bavarois, qui reste sur une série de quatre victoires face au PSG. « Ça peut être un bon moment pour prendre notre revanche », a confirmé l’attaquant Bradley Barcola, au sortir du succès face à Miami. Celle de la défaite du PSG en 2020, en finale de la Ligue des champions, défaits par les Bavarois (0-1) sur un but de l’ex-Parisien, Kingsley Coman ; ou du dernier face-à-face, le 26 novembre, où les Munichois l’avaient emporté sur leur pelouse (0-1), en phase de ligue de la compétition continentale.
Les coéquipiers de Marquinhos traversaient alors la pire période de leur saison, et avaient raté leur match, mettant tous les voyants au rouge. Ousmane Dembélé, pas encore transfiguré en un attaquant ultra efficace, s’était fait expulser, l’entraîneur Luis Enrique était fortement contesté pour ses choix tactiques et les champions de France semblaient foncer vers une élimination précoce de la scène continentale.
Le rapport de force a changéSept mois plus tard, le PSG a radicalement changé de visage. Depuis sa démonstration en finale de Ligue des champions (5-0 face à l’Inter Milan), le club de la capitale a assis son statut de grand d’Europe – sans oublier son triplé sur la scène nationale (Ligue 1, Coupe de France et trophée des champions) – et a poursuivi sur sa lancée lors de la Coupe du monde des clubs. A l’exception d’une défaite surprise face à Botafogo (0-1), il a affiché une grande maîtrise contre l’Atlético de Madrid (4-0), Seattle (2-0) et donc l’Inter Miami (4-0). De quoi défier le Bayern Munich l’esprit conquérant. « Quand on les avait affrontés [en novembre], on n’était pas dans un très bon moment. Là, je pense qu’on peut montrer beaucoup sur ce match », juge Bradley Barcola.
Le rapport de force a changé, confirme Patrick Guillou, spécialiste de la Bundesliga et consultant BeIN Sports. « Le PSG est favori par rapport à son vécu collectif, sa dynamique et la confiance qu’il a emmagasinée tout au long de la saison, assure l’ancien joueur. Il a plus de garanties dans son jeu que le Bayern, qui a souvent été obligé de bricoler ces derniers mois, en particulier dans le secteur défensif. »
Malgré ces vents porteurs pour les Parisiens, le Bayern Munich reste un adversaire coriace. Après le bilan en demi-teinte de son équipe cette saison – la reconquête de la Bundesliga, mais une élimination dès les quarts de finale de la Ligue des champions – son entraîneur Vincent Kompany a très vite considéré le tournoi aux Etats-Unis comme une séance de rattrapage. Depuis plusieurs semaines, le Belge répète son objectif de remporter la première édition de cette compétition dans son format élargi. Et les prestations convaincantes de ses joueurs ont confirmé qu’il ne prenait pas le Mondial des clubs à la légère.
Dembélé de retour, et motivé à brillerExcepté un faux pas contre Benfica (défaite 1-0), les Allemands ont écrasé Auckland City (10-0) et battu Boca Juniors (2-1) en poules, avant de dominer Flamengo (4-2) en huitièmes, grâce à un doublé d’Harry Kane. L’attaquant anglais, auteur déjà de 41 buts cette saison, toutes compétitions confondues, sera l’atout numéro un de sa formation. « Nous sommes ici pour gagner », a-t-il affirmé, après le succès face à Flamengo. A ses côtés ; le Français Michael Olise, auteur de 20 buts pour sa première saison au Bayern, et le jeune Allemand Jamal Musiala composent une redoutable attaque bavaroise – pouvant être renforcée par les entrées en lice de Kingsley Coman, Serge Gnabry ou du vétéran Thomas Müller, qui quittera le club à l’issue du tournoi.
Reste que « sur l’assise défensive », le collectif bâti par Luis Enrique est supérieur, estime Patrick Guillou. « Le Bayern concède de nombreuses occasions à la perte du ballon et se retrouve souvent dans des situations d’infériorité numérique. Vu les qualités offensives du PSG, cela peut être compliqué à gérer » pour les Allemands, souligne le consultant.
D’autant que les champions d’Europe devraient pouvoir compter sur le retour en forme d’Ousmane Dembélé. Blessé début juin avec les Bleus, le meilleur joueur parisien cette saison (33 buts et 15 passes décisives) a repris en douceur face à l’Inter Miami, et voudra certainement briller pour marquer des points dans son duel à distance pour le Ballon d’or face à l’autre favori, l’Espagnol du FC Barcelone, Lamine Yamal. « La compétition commence vraiment maintenant », avait-il déclaré à l’issue du match face à Miami, se projetant vers le quart face au Bayern. Un enjeu de plus dans ce match entre cadors européens, qui n’en manque pas.
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