Tour de France 2025 : le vent venu de la mer et la tempête de coureurs

Que prédire, dans cette contrée où le vent est une pochette-surprise ? Il se transforme en pouet quand vous voulez hisser les voiles et vous claque sa grande mâchoire quand vous n’attendez pas un grain. Samedi, au départ de Lille, il s’était invité parmi le peloton et la Visma Lease a Bike de Jonas Vingegaard en avait profité pour le disloquer sous son effet. Une embûche non planifiée. Ce lundi 7 juillet, le vent s’est levé debout, dans un ciel sali de nuages mais sans la drache expérimentée la veille. Des bourrasques en pleine poire, donc, annihilant les velléités – le contreventement d’un paquet de coureurs vous laisse au chaud. Au lieu de se ronger les ongles, les coureurs sont restés agglomérés comme pour une sortie scolaire. Le vent a retenu son chaos. Il a jailli autrement.
Un vieux coureur à la langue pendue, interrogé pour décrire le coup de pédale «rond» et sans à-coups que nécessite la course par grand vent, a dérivé. Il songeait : si les coursiers d’aujourd’hui, qui bombardent au-delà des 70 à l’heure, utilisaient les braquets de son temps, «ils tourneraient les jambes autour du cou». Et c’est exactement ce que l’étape, démarrée à Valenciennes,
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