Tour de France 2025. Affaire Festina : « On va s’occuper du poulain de Chirac », Richard Virenque affirme avoir été victime d'un coup politique de la gauche

Dans un entretien accordé à Ouest France, Richard Virenque pense avoir été victime d'un coup politique de la gauche, en période de cohabitation avec Jacques Chirac, lors du déclenchement de l'affaire Festina sur le Tour de France 1998.
Le 8 juillet 1998, à 5h40 du matin, Willy Voet, soigneur de l'affaire Festina est arrêté par la douane le coffre de sa voiture remplie de produits dopants (EPO, amphétamines, hormone de croissance, testostérone, corticoïdes).
C'est le début d'une affaire qui va entraîner l'exclusion de l'équipe Festina de Richard Virenque, chouchou des Français et favoris pour la victoire finale, du Tour de France 1998 le 17 juillet, jour de l'étape Brive - Montauban.
« Ils m’ont tout mis sur le dos »Vingt-sept ans plus tard, le septuple vainqueur du maillot à pois n'a toujours pas digéré. Deuxième en 1997, Richard Virenque estime dans un entretien à Ouest France avoir servi de bouc émissaire.
« Quand est arrivée l’affaire Festina, quand on a vu ce qui s’est passé après, toutes les années d’après, c’était bien la preuve que c’était l’affaire du cyclisme en général qui était malade et malgré tout, ils m’ont tout mis sur le dos et il a fallu que je paye très cher tout ça. »
Notamment avec une suspension de onze mois qui lui a fait rater le Tour 2000.
Dans son entretien à Ouest France, Richard Virenque dénonce également avoir été victime d'un coup politique de la gauche, qui dirigeait le gouvernement depuis 1997 sous la présidence de Jacques Chirac, lors de la troisième cohabitation.
« On était populaire, on avait la cote, on existait. Et on a beaucoup gêné. Et je vous rappelle aussi politiquement ce qu’on représentait, ce que je représentais. En 1997, je fais deuxième du Tour. Bernadette et Jacques Chirac étaient fans de Richard Virenque. Jacques Chirac a demandé à ASO, pour 1998, d’avoir une étape en Corrèze, parce que c’était l’année où j’allais gagner le Tour. Mais en septembre 1997, la gauche arrive au pouvoir et moi, je suis considéré comme un pro-Chirac. Et l’affaire Festina démarre. Politiquement, qu’est-ce qu’on fait ? On va s’occuper du poulain de Chirac… Et ils sont venus nous arrêter où ? En Corrèze… L’affaire Festina avait démarré deux jours avant le Tour de France mais ils ont attendu une semaine qu’on soit chez Chirac, dans son village, pour me sortir du Tour. »
Exclu du Tour de France 1998 avec ses coéquipiers, Richard Virenque avait avoué s'être dopé et avait poursuivi en justice pour complicité d'incitation au dopage lors d'un procès qui s'est tenu en décembre 2000 et au terme duquel il avait été relaxé.
Le Dauphiné libéré