Tour de France : les six étapes qu’il ne faudra surtout pas manquer cette année

Sur les 21 étapes du Tour de France dont le départ sera donné samedi, Le Figaro a retenu six journées charnières. Où, quand et pourquoi il faudra être devant son écran (ou au bord des routes) ces jours-là.
Où : étape entre Lauwin Planque et Boulogne-sur-Mer (209 km)Quand : le dimanche 6 juillet
Pourquoi : dans le triptyque du Nord, il ne faudra surtout pas rater la deuxième étape et l’arrivée à Boulogne-sur-Mer le lendemain d’une journée inaugurale réservée aux sprinteurs. Pas de pavés au programme, une première partie plutôt plate et calme avant une seconde moitié de parcours vallonnée sous un temps maussade. Il faudra se préparer à un feu d’artifice des puncheurs avec trois dernières côtes qui vont faire des dégâts. Christian Prudhomme, le directeur du Tour, présente : «On ne va pas monter le Galibier ou le Tourmalet dans le Nord, le Pas-de-Calais mais l’arrivée à Boulogne se trouvera après trois côtes très rudes dans les dix derniers kilomètres. Ce sont des côtes qui font à peu près un kilomètre avec des pentes à 10-12%, parfois 15%.» Un final explosif.
Passer la publicitéQui va gagner : On mise sur Wout van Aert, le coureur tout-terrain de l’équipe Visma Lease a Bike qui répondra avec brio aux premières banderilles dans cette édition de Tadej Pogacar.
Où : entre Bayeux et Vire Normandie (201,5 km)Quand : le mercredi 9 juillet Pourquoi : un tracé normand à la sauce alpine ! Sur 201,5 km, le peloton va devoir avaler 3500 mètres de dénivelé positif à travers le Bessin, la Suisse normande et le bocage. Il faudra donc être très fort, notamment dans la dernière des six difficultés du jour, la côte de Vaudry (1,2 km à 7,2%). Un passage bref et brutal comme les aiment les meilleurs baroudeurs.
Qui va gagner : la veille, le champion olympique du chrono Remco Evenepoel aura sans doute mis tout le monde d’accord sur le contre-la-montre de Caen. Tadej Pogacar prendra sa revanche. Le Slovène est trop joueur pour ne pas tenter sa chance sur le terrain accidenté.
Où : entre Ennezat et Le Mont-Dore Puy de Sancy (165,3 km)Quand : le lundi 14 juillet
Pourquoi : Après une grosse première semaine, place à la première explication en montagne de cette édition le 14 juillet. Un menu indigeste pour le peloton qui aura le droit à une journée de récupération bien méritée le lendemain. Huit ascensions dont sept de deuxième catégorie (un record sur l’épreuve) et 4500 mètres de dénivelé. Les favoris auront à cœur de marquer les esprits dans le décor enchanteur de la région du Puy-de-Dôme avant d’attaquer les redoutables Pyrénées.
Passer la publicitéQui va gagner : le jeune Lenny Martinez (21 ans) a coché avec un feutre rouge cette journée de fête nationale sur son agenda mais Tadej Pogacar aura sans doute des fourmis dans les jambes avec ce premier test montagneux, histoire de tester l’état de forme de la concurrence avant la haute montagne. On mise donc sur le Slovène.
Où : entre Montpellier et le Mont Ventoux (171,5 km)Quand : le mardi 22 juillet
Pourquoi : incontournable et magique Mont Ventoux. Un classique du Tour de France avec son ascension de 15,7 km à 8,8% de moyenne pour rejoindre l’Observatoire, sous le soleil et à travers un paysage lunaire sans arbre. Tout coureur rêve d’accrocher le Géant de Provence culminant à 1910 m à son palmarès. Cette étape intervient après un jour de repos et il est parfois difficile de relancer la machine après cette pause.
Qui va gagner : la scène idéale pour un duel entre Pogacar et Vingegaard, évidemment. On se souvient qu’en 2021 où le Mont Ventoux avait été escaladé deux fois, le Slovène avait été distancé par le Danois avant de refaire son retard dans la descente (Wout van Aert s’était imposé) mais les deux hommes se neutraliseront cette fois en attendant l’étape reine deux jours plus tard vers le col de la Loze. Le poids plume Lenny Martinez (1,68 m et 52 kilos) prendra sa revanche et s’imposera, s’offrant la plus belle ligne de son palmarès.
Où : entre Vif et Courchevel-Col de la Loze (171,5 km)Quand : le jeudi 24 juillet
Passer la publicitéPourquoi : quelle entrée explosive dans les Alpes avec cette étape reine de l’édition 2025. Col du Glandon suivi du col de la Madeleine avant la montée vers Courchevel et le col de la Loze. Un programme indigeste de 5450 mètres de dénivelé et 70 km d’ascension. Le Tour de France, s’il n’est pas joué avant cette journée, trouvera probablement son vainqueur dans les pentes menant à Courchevel.
Qui va gagner : Jonas Vingegaard. L’équipe Visma Lease a Bike pourrait tenter un gros coup au cours de cette journée épuisante. On se souvient qu’il y a deux ans, Pogacar avait craqué dans la dernière ascension, abandonnant six minutes au maillot jaune... Les pentes sont dures et pourraient de nouveau convenir au leader de l’équipe néerlandaise.
Où : entre Mantes-la-Ville et Paris (132,3 km) Quand : le samedi 27 juillet
Pourquoi : le Tour de France va fêter cette année le cinquantième anniversaire de l’arrivée sur les Champs-Élysées. Une célébration un peu particulière puisque le tracé va reprendre une partie du parcours olympique en grimpant à trois reprises la Butte Montmartre. Un programme qui divise le peloton, certains comme Jonas Vingegaard ou Wout van Aert estimant que ce détour va ajouter du stress inutile. Les sprinteurs ont du souci à se faire car la dernière ascension dans le nord de la capitale n’est qu’à six kilomètres de l’arrivée. Ça va attaquer dans tous les sens.
Qui va gagner : Julian Alaphilippe. S’il parvient à garder un peu de jus après le passage des Alpes, le chouchou des Français pourrait faire sauter la banque et réserver au public un fabuleux bouquet final en attaquant tardivement. Compte tenu des risques de chutes sur des routes étroites, le peloton devrait rester sage un bon moment dans les rues de Paris avant que les puncheurs ne tentent de faire sauter le cadenas mis en place par les équipes de sprinters.
lefigaro