« Tout le monde veut se baigner, c’est ça le vrai héritage des JO » : un an après, la Seine est-elle vraiment dépolluée ?

« J’espère que je ne vais pas avoir de troisième bras dans une semaine. » Cheveux mouillés et serviette autour des épaules, Yanis, 24 ans, ressort tout juste de quelques allers-retours dans la Seine, au site de Bercy, l’un des trois lieux (avec Bras-Marie et Grenelle) aménagé pour l’été par la Mairie et ouvert depuis le 5 juillet. Mais si l’étudiant s’en amuse, la crainte de l’eau polluée, et donc des maladies qui en découlent, est bien présente. Venue accompagner Yanis, Juliette ne préfère pas mouiller le maillot. « J’attends de voir s’il se sent encore bien dans quelques jours pour y aller plus tard pendant l’été », plaisante, à moitié, l’employée en communication qui profite des transats mis à disposition.

Du côté des organisateurs, on a bien conscience que la crainte reste toujours un peu en tête. Le jour de l’ouverture du site du Bras-Marie, en face de l’île Saint-Louis, Anne Hidalgo va jusqu’à remplir une bouteille d’eau avec l’eau du fleuve pour en vanter sa transparence. Mais qu’en est-il ?

Il faut dire que la maire de Paris en a fait toute une bataille politique. « Je me sens responsable de cette promesse de Chirac », assurait-elle en avril 2…