Donald Trump, en difficulté sur son budget, renoue avec le « travel ban » et s’attaque à nouveau à Harvard

La figure de l’étranger apparaît, plus que jamais, au cœur du second mandat de Donald Trump. Il est le repoussoir, la menace et la proie à traquer. Dans un décret attendu, publié mercredi 4 juin, le président américain renoue avec le « travel ban », l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, qu’il avait déjà pratiquée en janvier 2017. Cette fois, douze pays sont visés : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres sont concernés par des restrictions partielles : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkmenistan et le Venezuela. Ces interdictions et restrictions entreront en vigueur le 9 juin.
« Nous ne laisserons pas ce qui s’est passé en Europe arriver en Amérique. » C’est ainsi que Donald Trump a justifié cette mesure, par une allusion méprisante aux alliés des Etats-Unis. Dans une brève allocution vidéo, il a expliqué qu’il avait demandé au département d’Etat, dès son retour à la Maison Blanche, de composer une liste des pays problématiques. Les critères retenus sont la présence massive de terroristes, une coopération insuffisante en matière de visas, une quantité importante de ressortissants dépassant le délai prévu de leur séjour aux Etats-Unis. « La liste est sujette à révision », a expliqué Donald Trump. Les pays consentant des efforts pourraient en être retirés, d’autres ajoutés.
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Le Monde