En direct, guerre à Gaza : la défense civile palestinienne fait état de 38 morts dans des opérations israéliennes vendredi
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« La position de la France est on ne peut plus claire. Il n’y a pas d’armes vendues à Israël. Et pour cause, Israël est un des principaux concurrents des industries françaises », a affirmé Sébastien Lecornu sur la chaîne de télévision LCI.
Seuls des « composants » destinés au « Dôme de fer », l’un des systèmes de défense israélien qui protège le pays des attaques de missiles, de roquettes et de drones, ou des « éléments pour la réexportation » sont vendus à Israël, a-t-il ajouté.
Dans ce dernier cas, « certaines choses partent en Israël, font l’objet d’une intervention industrielle et sont souvent réexportées. Parfois même, d’ailleurs, en France. Et tout cela fait l’objet d’un contrôle », a assuré le ministre.
Mercredi et jeudi, les dockers de Marseille-Fos ont refusé de charger à bord d’un navire dont la destination finale est Haïfa en Israël des conteneurs avec des pièces pour fusils-mitrailleurs fabriquées par l’entreprise marseillaise Eurolinks, afin de ne pas « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ». Le navire a quitté le port vendredi sans les conteneurs litigieux, a fait savoir un opérateur portuaire à l’Agence France-Presse.
Plus tôt dans la journée, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait tenu les mêmes propos sur RTL : « Nous ne livrons pas de matériel militaire utilisé à Gaza », avant de citer « deux exceptions ». « Ce sont les composantes qui permettent à Israël de se défendre, notamment avec le Dôme de fer », et « il y a du matériel qui peut être assemblé en Israël, mais qui a vocation à être réexporté », avait-il ajouté.
Toutefois, si le matériel militaire d’Eurolinks était utilisé à Gaza, « l’entreprise qui l’exporte se placerait en contravention vis-à-vis du droit », avait-il encore dit.
Le 06/06 à 21:00 L’essentiel
- La défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 38 personnes dans des bombardements ou des tirs israéliens, vendredi, premier jour de l’Aïd el-Kébir, la fête musulmane du sacrifice. Onze ont, selon elle, trouvé la mort à Jabaliya, dans le nord de l’enclave.
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé la mort de quatre soldats israéliens dans la bande de Gaza. Selon Effie Defrin, porte-parole de l’armée, ils ont été tués, vendredi matin, par un engin explosif qui a provoqué l’effondrement d’une partie du bâtiment de Khan Younès, dans le sud de l’enclave.
- Le chef du gouvernement a, par ailleurs, reconnu que les autorités soutenaient un clan palestinien qui s’oppose au Hamas. Selon des médias israéliens et palestiniens, ce groupe rassemble des membres d’une tribu bédouine dirigée par Yasser Abou Chabab, décrit par le Conseil européen pour les relations internationales comme chef d’un « gang criminel ».
- Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les Etats-Unis à retirer les sanctions prises contre quatre juges de la Cour pénale internationale (CPI). Deux de ces juges ont autorisé la CPI à émettre des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant, en raison de « motifs raisonnables » de les soupçonner de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans le cadre de la guerre à Gaza.
- « Il n’y aura pas de calme à Beyrouth ni d’ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l’Etat d’Israël », a promis Israel Katz, le ministre de la défense israélien, au lendemain d’une série de bombardements israéliens visant le mouvement chiite dans la banlieue de la capitale libanaise.
Le 06/06 à 20:50 En vidéos 🎥
Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence pour Médecins sans frontières, est rentrée de la bande de Gaza il y a un mois. Rare témoin de ce qui se passe dans l’enclave palestinienne, elle nous raconte les conditions de vie des Gazaouis.
Dans une vidéo diffusée sur X, l’ambassadeur d’Israël à Washington remercie les Etats-Unis d’avoir contribué à la création de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qui permet, selon lui, d’éviter que le Hamas ne détourne l’aide humanitaire pour la revendre au marché noir.
« Heureusement, nos amis de l’administration Trump se sont associés à nous pour mettre en place un mécanisme d’aide qui contourne le Hamas et garantit que seuls les civils de Gaza en bénéficient », dit Yechiel Leiter, accusant le mouvement d’avoir détourné 70 à 90 % de l’aide. « A ce jour, les centres d’aide de la Gaza Humanitarian Foundation ont distribué 8,5 millions de repas et vont étendre leurs opérations afin d’atteindre encore plus de personnes dans le besoin », ajoute-t-il.
Selon les autorités sanitaires de l’enclave, une centaine de Palestiniens ont été tués depuis le 27 mai en tentant d’atteindre les centres de distribution de la GHF, dont l’ONU a condamné les méthodes.
Le général Eyal Zamir, chef d’état-major des forces israéliennes, a approuvé, vendredi, les plans élaborés pour la poursuite des opérations dans la bande de Gaza, annonce l’armée, sans plus de précisions.
L’officier avait ordonné, le 1er juin, « l’élargissement de l’opération terrestre à de nouvelles zones » du sud et du nord de l’enclave, « jusqu’à ce que les conditions pour le retour des otages et la défaite décisive du Hamas soient réunies ».
Le 06/06 à 19:30 En photos 📷




La défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 38 personnes dans des bombardements ou des tirs israéliens, vendredi, premier jour de l’Aïd el-Kébir, la fête musulmane du sacrifice. Onze ont trouvé la mort à Jabaliya, dans le nord de l’enclave, a précisé Mohammed Al-Moughayir, l’un des responsables de l’organisation, cité par l’Agence France-Presse. L’agence palestinienne WAFa fait, quant à elle, état de 35 morts.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, exprime vendredi son « plein soutien » à la Cour pénale internationale (CPI) et à ses membres, au lendemain de l’annonce de sanctions américaines contre quatre de ses magistrates.
« La CPI demande des comptes aux auteurs des crimes les plus graves au monde et donne la parole aux victimes. Elle doit être libre d’agir sans pression », ajoute-t-elle sur X.
Parmi les magistrates sanctionnées jeudi par les Etats-Unis figurent Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant. Les deux autres, Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibañez Carranza, sont à l’origine d’enquêtes sur des actes de soldats américains soupçonnés de crimes de guerre en Afghanistan.
« Au nom de tous les citoyens d’Israël, mon épouse et moi adressons nos plus sincères condoléances aux familles de nos quatre combattants héroïques tombés à Gaza lors de la campagne pour vaincre le Hamas et récupérer nos otages (…) », écrit le premier ministre israélien, dans un communiqué.
Selon Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne, ils ont été tués vendredi vers 6 heures, heure locale, par un engin explosif qui a provoqué l’effondrement d’une partie du bâtiment de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, où ils intervenaient dans le cadre d’une opération commando contre des membres du Hamas. L’officier a, en outre, fait état de cinq blessés, dont un se trouve dans un état grave.
L’armée a publié les noms de deux des soldats tués. Il s’agit du sergent Yoav Raver et de l’adjudant-chef réserviste Hen Gross, qui étaient respectivement âgés de 19 et 33 ans. Les noms des deux autres militaires n’ont pas été communiqués. Depuis le début de l’offensive israélienne au sol, le 27 octobre 2023, 429 soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza, selon leur état-major.
« Les pertes subies aujourd’hui par l’occupation à Khan Younès (…) illustrent ce à quoi seront confrontées les forces d’occupation partout où elles sont présentes », a réagi le Hamas, selon une déclaration attribuée à Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste. Reproduite dans un communiqué diffusé par ce mouvement, elle enjoint à la population israélienne de « contraindre ses dirigeants à mettre fin à la guerre d’extermination ou à se préparer à recevoir davantage de ses fils dans des cercueils ».
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Le ministère des affaires étrangères français a condamné vendredi les bombardements israéliens de la veille dans la banlieue sud de Beyrouth et appelle l’Etat hébreu « à se retirer au plus vite de l’ensemble du territoire libanais ».
« Paris appelle toutes les parties à respecter l’accord de cessez-le-feu », écrit-il dans un communiqué. « La France rappelle que le mécanisme de surveillance, établi par cet accord de cessez-le-feu, est là pour aider les parties à traiter les menaces et prévenir toute escalade qui nuirait à la sécurité et à la stabilité du Liban et d’Israël », souligne-t-il.
« Le démantèlement des sites militaires non autorisés sur le territoire libanais revient prioritairement aux Forces armées libanaises » avec le soutien de la force des Nations unies (Finul), rappelle le Quai d’Orsay.
La Gaza Humanitarian Foundation (GHF) annonce vendredi que deux de ses centres de distribution de nourriture situés à Rafah, dans le sud de l’enclave, ont dû être fermés ce matin en raison d’une affluence trop importante.
« Nous signalons que les rassemblements massifs survenus tôt le matin sur les sites de distribution ont entravé notre capacité à fixer avec précision les horaires de retrait. Plus important encore, ces foules importantes avant l’ouverture empêchent la distribution des aides disponibles », écrit-elle sur Facebook, invitant ceux qui souhaitent en bénéficier à attendre les « notifications officielles » pour se rendre sur les lieux de distribution.
La GHF avait déjà suspendu mercredi ses distributions, au lendemain d’un nouveau drame ayant fait des dizaines de morts, près d’un de ses centres. L’ONU a jugé les conditions de distribution d’aide de l’organisation soutenue par Israël et les Etats-Unis contraires aux principes humanitaires.

L’agence de presse palestinienne WAFa rapporte qu’un bombardement de l’armée israélienne visant une maison de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, a fait dix morts vendredi en milieu de journée. La frappe a aussi fait plusieurs blessés, selon l’agence, qui cite des sources médicales.
Le 06/06 à 15:19 Pour approfondir
Par Elsa Conesa

Avec l’Ukraine et les droits de douane, le sujet de la guerre à Gaza figurait aussi à l’agenda de la rencontre entre le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président américain, Donald Trump, jeudi 5 juin à la Maison Blanche.
L’armée israélienne a lancé vendredi un appel à évacuer aux habitants de plusieurs quartiers de la ville de Gaza avant une attaque dans le territoire palestinien où Israël mène la guerre depuis vingt mois contre le mouvement islamiste Hamas.
Les forces israéliennes vont « attaquer chaque zone utilisée pour lancer des roquettes », a écrit le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, sur son compte X, qui ajoute : « Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers l’ouest. »
Le premier ministre israélien a reconnu que les autorités soutenaient un clan palestinien à Gaza qui s’oppose au mouvement islamiste Hamas, après des déclarations d’un ex-ministre selon lesquelles Israël avait transféré des armes à ce groupe.
Selon des médias israéliens et palestiniens, ce groupe rassemble des membres d’une tribu bédouine dirigée par Yasser Abou Chabab. Le Conseil européen pour les relations internationales décrit M. Abou Chabab comme le chef d’un « gang criminel opérant dans la région de Rafah [ville à cheval entre la bande de Gaza et l’Egypte] et accusé de piller les camions d’aide » humanitaire à Gaza.
Avigdor Lieberman, député et ancien ministre de la défense, avait déclaré dans une interview accordée à la chaîne publique israélienne Kan que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou « donnait des armes à un groupe de criminels et de malfaiteurs ».
« Qu’est-ce que Lieberman a divulgué ? Que des sources de sécurité ont activé un clan de Gaza qui s’oppose au Hamas ? Qu’y a-t-il de mal à cela ? », a lancé M. Nétanyahou dans une vidéo publiée sur son compte X jeudi. « Il n’y a que du bon, cela sauve des vies de soldats israéliens » dans la bande de Gaza, a-t-il estimé.
Il a fallu attendre près de huit mois, mais Marion Lafouge et Damia Taharraoui sont aujourd’hui satisfaites. Ces deux jeunes avocates parisiennes avaient déposé, en septembre 2024, une plainte contre X avec constitution de partie civile pour « complicité de génocide » et « incitation au génocide » à Gaza, visant plusieurs personnalités franco-israéliennes accusées de mener des actions d’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.
Après un réquisitoire introductif favorable, une information judiciaire a été ouverte le 22 mai 2025 et confiée à deux juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. La plainte a été déposée au nom de l’Union juive française pour la paix et d’une citoyenne franco-palestinienne, Mme S. E., affiliée à Urgence Palestine.
Lire la suite de l’article de Christophe Ayad sur le sujet :
Le 06/06 à 11:17 En photos 📷








Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les Etats-Unis, vendredi, à retirer les sanctions prises contre quatre juges de la Cour pénale internationale (CPI), se disant « profondément troublé » par ces « attaques ». « De telles attaques sont profondément nuisibles à la bonne gouvernance et à la bonne administration de la justice », affirme M. Türk dans une déclaration envoyée aux médias.
Les magistrates visées sont Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibanez Carranza, à l’origine d’enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan, mais aussi Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant. Les juges avaient estimé qu’il y avait des « motifs raisonnables » de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans le cadre de la guerre à Gaza.
Le premier groupe de transport aérien européen, Lufthansa, a annoncé vendredi qu’il prévoyait une reprise le 23 juin de ses liaisons avec Tel-Aviv, suspendues depuis le début de mai en raison de l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza.
« Cette décision repose sur une analyse approfondie de la sécurité et a été prise en concertation avec les autorités compétentes. Elle concerne les vols opérés par Lufthansa, Austrian, Swiss, Brussels Airlines, Eurowings, ITA et Lufthansa Cargo », a fait savoir le groupe dans un communiqué.
D’après l’agence de presse palestinienne WAFa, qui cite des sources médicales, neuf personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, vendredi 6 juin, par des bombardements de l’armée israélienne sur les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud du territoire.
Le Monde