Explosion au consulat de Russie à Marseille : deux chercheurs du CNRS jugés en comparution immédiate
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Ce chimiste et cet ingénieur ont reconnu les faits en garde à vue, justifiant avoir agi dans le cadre du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Ils comparaîtront ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Passer la publicitéLes deux chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) suspectés d’avoir lancé des engins explosifs dans l’enceinte du consulat de Russie à Marseille sont déférés aujourd’hui devant un juge de la liberté et de la détention en vue d’une comparution immédiate ce jeudi, a appris Le Figaro du parquet.
Ce chimiste et cet ingénieur de nationalité française avaient été interpellés alors qu’ils participaient à une manifestation de soutien à l’Ukraine. Toujours selon le parquet, ils ont rapidement reconnu les faits en garde à vue, expliquant avoir agi dans le cadre du conflit entre la Russie et l’Ukraine. La paire a été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour des faits de «dégradation ou détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes» et de «fabrication non autorisée d’engin explosif ou incendiaire ou de produit explosif».
Lundi dans la matinée, les marins-pompiers de Marseille avaient été sollicités pour intervenir au consulat, situé dans les quartiers sud de Marseille, à la suite d’une «explosion» survenue dans ses jardins. Le personnel du bâtiment avait été rapidement confiné et un périmètre de sécurité érigé par les forces de l’ordre appuyées de démineurs.
Soupçonnant une attaque contre le consulat, le ministère russe des Affaires étrangères avait dénoncé ce qu’il estimait être une «attaque terroriste» survenant quelques jours après le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une source policière évoquait alors la présence d’au moins trois «cocktails Molotov», une information démentie dans la foulée par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, évoquant la présence de «bouteilles de soda en plastique de 50 centilitres».
En garde à vue, les mis en cause ont indiqué que le mélange contenu dans ces bouteilles était en réalité un cocktail d’azote et de substances chimiques, comme l’a confirmé le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone. Les détonations n’ont fait aucun blessé et n’ont occasionné aucun dégât. «La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques», avait quant à lui réagi le quai d’Orsay.
lefigaro