Gironde: plus de 16 kilos de viande de pangolin saisis à l'aéroport de Bordeaux

Un vaste coup de filet. Plus de 16 kilos de viande de pangolin, animal dont la réputation a été entachée par l'épidémie de Covid-19, ont été saisis à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac en provenance du Cameroun, ont indiqué les douanes françaises dans un communiqué publié ce lundi 24 février.
Selon ce même document, cette viande, qui provenait de onze animaux différents, a été saisie entre les 11 novembre et 6 décembre 2024 dans le cadre de l'opération "Thunder", une collaboration internationale qui a pour objectif de lutter contre le trafic d’espèces protégées par la Convention de Washington.
Comme le rappelle Le Figaro, le pangolin est l'animal le plus braconné et trafiqué au monde alors que sa survie est menacée. Sa viande est appréciée en Afrique comme viande de brousse, issue d'animaux sauvages.
Comme l'indiquent les douanes dans leur communiqué, un total de 40 constatations ont été réalisées en métropole et en Outre-mer, avec en vrac la saisie de "trois animaux vivants (gecko iguane)" et de "neuf animaux naturalisés (papillons, tigres, hippocampes)".
En outre, "53 parties d’animaux (pattes d’éléphant, carapaces de tortues marines, carapace de tortue étoilée, crâne de morse, rostre de poisson-scie, dent de requin, concombres de mers séchés)" et "53 coraux et coquillages, plus de 250 kg de viande d’espèces sauvages (chair de lambi, pangolin, singe)" on été saisis.
Ces saisies ne se cantonnent pas aux êtres vivants, puisque les douanes rapportent que "81 objets en ivoire" et "515 objets d’origine végétale" ont aussi été confisqués.
À l'échelle internationale, l'opération "Thunder" a permis de saisir 20.000 animaux vivants, appartenant tous à des espèces protégées et l'arrestation de 365 suspects, indique France 3 Régions.
"Le trafic d’espèces protégées est considéré comme une des activités criminelles les plus lucratives, derrière les trafics de drogue, d’êtres humains ou d’armes", rappelle le communiqué.
BFM TV