Incendie à Marseille : le feu toujours actif, un scénario catastrophe redouté par les pompiers

"Des micro-feux sont actuellement en cours sur le nord du 16e arrondissement (...) Au moment où l'on parle il ne devrait pas y avoir de nouvelles habitations touchées", indique toutefois le maire de Marseille Benoît Payan, au micro de BFM Marseille Provence. En revanche, si le bilan faisait hier état de 60 habitations touchées, "je crains que le bilan soit plus lourd et plus important que ça", précise-t-il.
Sur la route, la circulation reste très perturbée ce mercredi. L’A55 est toujours fermée dans les deux sens ainsi que les tunnels (Vieux-Port et Carénage). "Une réouverture partielle de l'A55 avec une voie sanctuarisée pour sécuriser l’action des pompiers en bordure d’autoroute dans les deux sens est envisagée", annonce France 3 PACA. Sur l'A7, deux voies pourraient être allouées aux secours dans le sens Lyon Marseille.
La SNCF indique que les circulations sont interrompues entre Marseille et Miramas jusqu'à midi. En revanche, les circulations seront normales vers Aix centre, les Alpes et Vintimille. De plus, les installations ferroviaires ont été vérifiées par des agents de SNCF Réseau. Les TGV Inoui et les Ouigo vont circuler normalement. "Des adaptations sont à prévoir pour quelques trains OUIGO", précise France 3 PACA. "Les trains Intercités entre Marseille et Bordeaux vont circuler normalement dans les deux sens à partir de 12h", indique de son côté la SNCF.

Ce mercredi matin, les sapeurs-pompiers ne vont pas relâcher leurs efforts dans la région de Marseille. "Toutes les lisières sont encore inflammables (...) ce n’est pas terminé, il y a encore un travail de longue haleine pour éviter une reprise de feu ou une propagation", assure Nicolas Galand, lieutenant-colonel sapeur-pompier, au micro de France 2.
À Marseille, "il n'a pas plu depuis plusieurs semaines. La végétation était particulièrement sèche, le taux d'humidité était inférieur à 30%. On rappelle souvent la règle des trois 30 : moins de 30% d'humidité, plus de 30°C, des vents à plus de 30 km/h (...) Tout ça fait que les propagations sont importantes", analyse Nicolas Galand, lieutenant-colonel sapeur-pompier, sur France 2 ce mercredi.
"Le feu est toujours présent dans certaines habitations sur Marseille (...) On est dans une configuration que les sapeurs-pompiers redoutent le plus, à savoir une multitude de départs de feux et un feu qui va arriver en pleine puissance aux abords d’une zone urbaine", prévient ce mercredi matin, le contrôleur général des sapeurs-pompiers professionnels, Marc Vermeulen, sur France Info. "Le vent est toujours présent sur la zone, ce qui complexifie les interventions sur le terrain (...) Ce sont des conditions particulièrement difficile car il peut y avoir des explosions de bouteilles de gaz (...) là encore l’interface forêt habitat est toujours une difficulté pour les sapeurs pompiers", précise-t-il.
FIN DU DIRECT - L'incendie qui s'est déclaré ce mardi a déjà dévoré 700 hectares de végétation. Alors que 800 sapeurs-pompiers sont mobilisés pour tenter de venir à bout des flammes, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que 110 personnes ont été légèrement blessées par l'incendie. Évacués pour être mis en sécurité, de nombreux habitants n'ont pas pu regagner leur domicile et doivent passer la nuit dans des gymnases ou des lycées qui ont été ouverts en urgence pour pouvoir les accueillir. Lors de cette journée, nombreux sont ceux à avoir témoigné, décrivant ainsi des scènes de chaos. C’est le cas d’une habitante du quartier marseillais de l’Estaque qui a expliqué avoir déjà dû faire face à "de gros feux comme ça en 2001, en 2005 en 2006, mais pas aussi rapidement". "On a été obligés de partir parce que les flammes arrivaient dans le jardin […] Quand on était dehors, on a vu des oiseaux s’envoler en flammes", a-t-elle déclaré, rapporte RMC.
Alors que pour l’heure, aucune victime n’est à déplorer, Bruno Retailleau a toutefois indiqué que 110 personnes ont été légèrement blessées. Le ministre de l'Intérieur a également indiqué que 63 habitations ont été impactées par les flammes, dont une dizaine gravement touchées.
Arrivé en milieu de soirée dans la cité phocéenne, Bruno Retailleau a déclaré devant la presse que le feu n’était pour l’heure pas encore fixé. "On espère que les conditions météorologiques […] et la vitesse du vent permettra de fixer le feu au cours des prochaines heures", a dit le ministre.
En outre, le membre de l’exécutif a fait savoir que le travail des sapeurs-pompiers engagés contre l’incendie allait se poursuivre "toute la nuit", tout en précisant que 800 soldats du feu sont actuellement sur place.
Sur X, le vice-président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ludovic Perney, a annoncé que six lycées de Marseille avec gymnase et internat sont mis à disposition "immédiate" afin de pouvoir accueillir les personnes évacuées en raison de l’incendie.
Confronté à des micro-coupures, l’hôpital Nord de Marseille a décidé de basculer sur ses groupes électrogènes, rapporte La Provence. Une mesure prise par précaution afin de sécuriser ses différents équipements, notamment d’imagerie. Une vigilance toute particulière est par ailleurs portée sur les centres de santé qui sont situés dans les quartiers Nord.
Le ministre de l’Intérieur est arrivé dans la cité phocéenne afin de suivre la situation sur place. Il assiste par ailleurs actuellement à une réunion au poste de contrôle de sécurité, rapporte BFMTV.
Dans un post sur le réseau X, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a exprimé son "immense respect" pour les pompiers toujours engagés sur l’incendie de Marseille et aux Pennes-Mirabeau. "Nous pensons aux personnes évacuées, à ceux dont la maison a été touchée et à nos pompiers blessés", a encore écrit Renaud Muselier, qui a également tenu à remercier les renforts venus du Var, du Gard et du Vaucluse.
Immense respect à nos pompiers et forces de l’ordre mobilisés face aux flammes à Marseille et aux Pennes-Mirabeau. Merci aux renforts venus du Var, du Gard et du Vaucluse. Nous pensons aux personnes évacuées, à ceux dont la maison a été touchée et à nos pompiers blessés. pic.twitter.com/5E2zBm9mXe
Maire sans étiquette de la commune des Pennes-Mirabeau, Michel Amiel a assuré au micro de BFM Marseille Provence que le feu qui faisait rage est "maîtrisé" même si ce dernier n’est toujours pas "totalement éteint". L’édile a également précisé que les dégâts sur sa commune sont très importants avec 400 hectares de végétation qui ont brûlé, ainsi que trois ou quatre maisons qui ont été touchées par les flammes. Pour l’heure, aucune victime n’est toutefois à déplorer.
Sur BFMTV, le commandant Adrien Ponin-Sinapayen, porte-parole de la Sécurité Civile, a fait savoir que plus de 1 000 sapeurs-pompiers resteront à pied d’œuvre durant la nuit, évoquant dans le même dans une "situation complexe" sur le terrain en raison de conditions climatiques dégradées accompagnées de vents forts sur la zone et des températures importantes.
L'Internaute