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L’abattoir de la Sobeval bloqué par des militants de la cause animale

L’abattoir de la Sobeval bloqué
par des militants de la cause animale
27 manifestants d’origine italienne et espagnole ont pénétré dans l’abattoir pour protester contre l’abattage des veaux. archives « DL »

Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet, des militants de l’association 269 Libération Animale se sont introduits dans l’abattoir de la Sobeval, à Boulazac-Isle-Manoire pour protester contre l’abattage des veaux.

Une trentaine de militants se sont introduits vers 1h du matin, dans les locaux vides de l’abattoir de la Sobeval, à Boulazac-Isle-Manoire. Une action loin d’être isolée puisqu’elle était coordonnée à l’échelle européenne. « Cette nuit, une centaine d’activistes de l’association sont rentrés dans six abattoirs situés en France et aux Pays-Bas pour les bloquer », raconte Tiphaine Lagarde, co-fondatrice de l’association. Le but de cette protestation ’ « S’opposer à la tuerie des centaines d’animaux chaque jour dans les abattoirs du groupe VanDrie et plus particulièrement des veaux », résume la porte-parole.

Ainsi, la trentaine d’activistes se sont enchaînés à la chaîne d’abattage durant la nuit avant d’être délogés par les policiers du commissariat de Périgueux et la compagnie de CRS de Montauban (Tarn-et-Garonne), venue en renfort. Les 27 militants de l’association, fondée en 2015, ont tous été interpellés. « Il n’y avait que des activistes d’origine italienne ou espagnole pour éviter les condamnations judiciaires effectives, souligne Tiphaine Lagarde. Les Français se trouvaient aux Pays-Bas pour bloquer quatre abattoirs là-bas. » Des membres de l’association ont également bloqué l’abattoir de Tendriade, dans le département d’Ille-et-Vilaine.

Le coup de colère de la Coordination rurale

De son côté, l’entreprise, au travers d’un communiqué, condamne « avec la plus grande fermeté les intrusions et les dégradations perpétrées la nuit dernière par des militants antispécistes radicalisés ». Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, les activités ont pu reprendre sans délai. La société rappelle qu’elle « respecte strictement l’ensemble des lois et réglementations en vigueur » et salue ses équipes « qui ont fait preuve de sang-froid et de détermination face à ces événements ».

Les 27 manifestants ont été placés en garde à vue pour des chefs de violation de domicile et dégradations en réunion, précise le procureur de la République de Périgueux. Des traces d’effractions ont été observées, notamment sur une entrée. Une enquête a été ouverte et confiée à la police nationale et à la gendarmerie. Les investigations se poursuivent.

Ayant eu vent de l’intrusion, la Coordination rurale de la Dordogne désapprouve avec fermeté l’intrusion des militants de l’association 269 Libération Animale et ne se montre pas tendre avec ces derniers. « Ces militants extrémistes, nuisibles, doivent être condamnés avec la plus grande sévérité. Ce ne sont pas de doux rêveurs, ce sont des agitateurs dangereux, des fanatiques prêts à tout pour détruire notre modèle agricole. » Avant d’ajouter que « la France n’a pas besoin de ces donneurs de leçons qui vivent hors-sol. Elle a besoin de paysans » et que la Coordination rurale « continuera à produire une viande de qualité avec passion et savoir-faire ».

Aline Amodru-Dervillez
Dordogne Libre

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