La surenchère antivoile de Gabriel Attal crispe sa famille politique

Qu’il est difficile de ne plus être au gouvernement. En quête de visibilité dans les médias et de « fermeté » sur les sujets régaliens, l’ancien premier ministre Gabriel Attal a proposé le 20 mai, à la veille du conseil de défense consacré au rapport sur les Frères musulmans et l’islamisme politique en France, l’interdiction du voile pour les moins de 15 ans, ainsi que l’instauration d’un « délit de contrainte au port du voile » pour les parents. Une proposition qui n’en finit pas, depuis, d’être décriée, de la gauche à la droite en passant par… son propre parti.

Ainsi sa prédécesseure à Matignon, Elisabeth Borne, a-t-elle exprimé ses « plus grands doutes sur la constitutionnalité » et sur l’« applicabilité » de cette mesure, dimanche 25 mai sur BFM-TV. « Est-ce qu’on imagine que des policiers vont interpeller, verbaliser des petites filles ? », a-t-elle interrogé. Tout en jugeant que « face à une menace grave », il ne faut « s’interdire aucune piste », la ministre de l’éducation conseille de « travailler pour proposer des mesures rigoureuses, constitutionnellement solides et applicables ».

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