Streaming. "Soleil noir" : Isabelle Adjani mène sur Netflix une saga de l’été dopée aux rebondissements

Vous aimez les feuilletons, mais vous n’avez pas le courage de vous plonger dans les centaines d’épisodes de Demain tout commence ou d’Un si grand soleil ?

Vous êtes nostalgique des sagas de l’été mais vous n’avez plus le temps d’enchaîner 12 épisodes de 90 minutes ? Bonne nouvelle, Netflix a pensé à vous avec Soleil noir, mini-série de six épisodes qui arrive ce mercredi sur la plate-forme.

On y suit Alba (Ava Baya), une jeune mère en fuite qui trouve une occasion inattendue de rebondir en devenant cueilleuse dans un prestigieux domaine floricole en Provence. Mais quand le patriarche à la tête de l’exploitation (Thibault de Montalembert) meurt mystérieusement, elle devient la principale suspecte.

Alors que les accusations contre elle s’accumulent, elle fait une découverte inimaginable : c’est à elle que le patron a légué son domaine. Elle apprend alors qu’elle est intimement liée à cette richissime dynastie et qu’elle va devoir affronter l’ire du reste de la famille (Guillaume Gouix, Louise Coldefy, Claire Romain et Pierre Gommé), avec à sa tête la veuve du disparu (Isabelle Adjani), plus que jamais revancharde.

Malgré cette base somme tout classique pour un feuilleton - l’inconnue se confrontant à un milieu à la fois opulent et hostile - Soleil noir est en fait un pastiche de ce format. Les créateurs de la série (Marie Jardillier, Edouard Salier et Nils-Antoine Sambuc) ont le fait le choix d’extraire la substantifique moelle du genre - ses improbables rebondissements - et de les démultiplier à chaque épisode, d’une cinquantaine de minutes en moyenne.

Résultat, la série ne traîne jamais les pieds, et si les ficelles sont parfois grosses, il y a un plaisir quasi-immédiat à voir les personnages passer du statut de héros à celui de vilain (ou l’inverse) en à peine trois séquences, et ce parfois même plusieurs fois par épisode. D’autant que la série se rythme avec des fondus au noir qui simulent les coupures pubs des séries télé. Évidemment, les fameux rebondissements arrivent à ces moments-là.

Pour réussir ce genre de série, il faut des comédiens qui acceptent les outrances du scénario, tout en gardant suffisamment de véracité pour rendre crédible la situation. Cela tombe bien, la distribution est dans l’ensemble plutôt bonne.

Mais celle qui tire son épingle du jeu, c’est Isabelle Adjani. Dans un registre proche de son rôle dans le film Le Monde est à toi de Romain Gavras, la star se révèle être génialement détestable, prenant un plaisir quasi-enfantin à évoluer dans ce nid de vipères.

Lettre d’amour aux feuilletons et aux sagas de l’été, Soleil noir assume son statut de plaisir coupable, ce qui rend la série d’autant plus sympathique.

Soleil noir, série en 6 épisodes, disponible dès ce mercredi 9 juillet sur Netflix.