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Top 14 : le Stade Français refuse d’envisager le pire

Top 14 : le Stade Français refuse d’envisager le pire

Les Parisiens, qui reçoivent Castres pour le compte de la dernière journée de la phase régulière, sont sous la menace d’une 13e place synonyme d’access match contre le finaliste malheuruex de Pro D2.

Peur sur la capitale. Ce samedi soir, le Stade Français joue son avenir en 80 minutes. Une victoire face à Castres et le club parisien terminera à la 12e place, juste au-dessus de la ligne de flottaison. À dire vrai, les Parisiens peuvent perdre et se maintenir si le Stade Toulousain s’impose à Perpignan, le rival pour le maintien. Mais si les Catalans s’imposent et que Paris ne bat pas Castres, ce sera la frousse qui noue le ventre. Une place dans l’élite qui se jouera sur un match sec face au finaliste malheureux de Pro D2, samedi prochain, sur la pelouse de ce dernier. Vertigineux.

Pour éviter cette perspective, pour éviter aussi de regarder ce qui se passe du côté d’Aimé-Giral, le plus simple reste donc de battre des Tarnais qui ne sont plus imposés à Paris depuis le 14 avril 2001, il y a 24 ans. Autant dire une éternité. Et selon la loi mathématique selon laquelle chaque série se rapproche à chaque fois un peu plus de sa fin…

Les Parisiens n’ont aucune raison de faire les fiers avant d’accueillir une équipe de CO en lice, elle, pour une qualification en phase finale. Les Soldats roses n’ont remporté qu’une seule de leurs six dernières rencontres de Top 14 (5 défaites mais, il est vrai, quatre en déplacement). Son seul succès ? Un miracle, 31-30, face au LOU, qui n’a tenu qu’à quelques centimètres, ce drop du Lyonnais Léo Berdeu qui tutoie le poteau à 30 secondes du coup de sifflet final…

Plus inquiétant encore, Paris joue mal depuis le début de la saison. Pas d’allant, pas de fil conducteur pour un jeu toujours en jachères. Le Stade Français se présentera samedi soir avec la 13e plus mauvaise attaque de l’élite, la 12e en nombre de franchissements ou de mètres parcourus. Heureusement, la défense… Même pas. 13e dans ce classement, seul le promu vannetais faisant pire. Vraiment pas de quoi pavoiser donc. D’autant plus que Paris devrait faire sans son détonateur, Sekou Macalou (9 essais inscrits, meilleur marqueur du SFP cette saison en Top 14), blessé à la cheville et forfait.

« On vit une saison très compliquée. Une saison de merde, on peut dire. On s’est ennuyé toute l’année. »

Romain Briatte

«On vit une saison très compliquée. Une saison de merde, on peut dire, lâche Romain Briatte. On s’est ennuyé toute l’année. Si, sur ce dernier match, on peut se retrouver sur l’état d’esprit et faire plaisir à nos supporters qui, eux aussi, ont passé une année compliquée…» On lui demande les raisons de cette déliquescence, moins d’un an après avoir été tout proche de disputer la finale du Top 14. Le troisième-ligne soupire. «Ce qui pêche depuis le début de saison ? Nos deuxièmes mi-temps. Mais on ne sait pas comment l’expliquer. Au niveau du caractère, de l’état d’esprit sans doute. Dès qu’on est un peu dans le dur, il y a ce manque de confiance récurrent…»

Également préposé à la conférence de presse hebdomadaire, le talonneur Lucas Peyresblanques n’est pas plus disert. «Notre gros défaut, toute la saison, c’est d’avoir trop peu réussi à jouer 80 minutes. Mais il ne reste qu’un match, il faut trouver du positif pour se remobiliser. On compte sur le soutien de nos supporters pour garder intensité et concentration pendant 80 minutes.» L’heure n’est plus aux analyses. «On n’a pas beaucoup parlé cette semaine. On veut se retrouver sur les actes. On n’a pas le choix. C’est le match de la survie», résumé Briatte. Avant d’indiquer la marche à suivre. «Malgré la pression sur nos épaules, il va falloir rester lucide, unis et solidaires. Vraiment jusqu’à la 80e minute.»

Pour nous, c’est une finale. Rien ne va se passer après, il n’y a pas d’autre match, notre saison se termine samedi. On n’a pas besoin regarder le multiplex. On est en vacances à 23 heures… »

Lucas Peyresblanques

Le Basque est réputé têtu. Peyresblanques n’échappe pas à la règle. Interrogé et relancé, il refuse d’imaginer le pire. «Pour nous, c’est une finale. Rien ne va se passer après, il n’y a pas d’autre match, notre saison se termine samedi. Si on gagne, on est sauvé. On ne cherche rien d’autre, on n’a pas besoin regarder le multiplex. On gagne et on est en vacances à 23 heures…»

Le talonneur s’efforce de trouver des signaux positifs. «Il y a forcément de la tension. Quand on perd, ça remet beaucoup de choses en question. Mais, depuis quelques semaines, on a avancé sur l’état d’esprit du groupe, On a retrouvé une cohésion en travaillant avec un préparateur mental. On fait des bonnes semaines à l’entraînement depuis un mois et demi. J’espère qu’on va le monter face à Castres. Faire en sorte que ça paye enfin…»

Les Soldats roses, guère habitués à être dos au mur, vont-ils résister à la pression ? «On bosse la gestion de nos émotions avec un prépa mental, confirme le troisième-ligne Romain Briatte. C’est compliqué quand tu passes d’une saison où tu disputes les demi-finales, où des joueurs décochent des sélections en équipe de France, à cette saison galère. On n’arrive pas tous les matins avec le sourire. Il y a eu des moments compliqués. On est passé à côté de certains matchs, on en a lâché d’autres. Mais ça forge dans une carrière. Heureusement, il règne toujours une très bonne ambiance entre nous. Pas de souci.» Vraiment ? «On n’a pas le choix. Samedi , à 23 heures, on passe à autre chose et on se retrouve mi-juillet pour repartir sur de bonnes bases…»

lefigaro

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