"Quand on fait peur à tout le monde, voilà le résultat": la réaction de Laurent Duplomb à la pétition contre sa loi

Laurent Duplomb a donné son nom à un des textes les plus controversés de ces dernières années. Sa loi, adoptée par le Parlement au terme d'un parcours chaotique, visait à lever les contraintes au métier d'agriculteurs, mais se retrouve décriée à cause notamment de la réintroduction de certains pesticides toxiques autorisés partout en Europe.
Une pétition sur le site de l'Assemblée nationale a atteint ce lundi 21 juillet au matin 1.184.000 signatures alors que le seuil de 500.000 n'avait jamais été franchi depuis sa création en 2020. Il permet la possibilité d'organiser un débat sur la question soulevée si la conférences des présidents de groupes de l'Assemblée, dont la prochaine se tiendra mi-septembre, le décide opportun.
Le sénateur de la Haute-Loire, Laurent Duplomb, estime sur RMC ce lundi que l'extrême gauche et les écologistes sont à l'origine d'une "diabolisation" de son texte.
"Un camouflet je ne sais pas, ça démontre qu'il y a une opposition que l'on connaissait déjà, qui a diabolisé les éléments. Je ne suis pas sûr que si elle n'avait pas été instrumentalisée par l'extrême gauche et les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontannée et auraient signé", juge-t-il face à Matthieu Belliard sur RMC.
"Quand on diabolise les choses et qu'on fait peur à tout le monde, on ne peut qu'avoir ce résultat... On veut juste remettre la France au niveau de l'Europe, car il y a une concurrence déloyale pour les producteurs", poursuit-il.

Il assure que son texte, fruit de huit ans de travail au Sénat, ne voulait que mettre la France au niveau des normes européennes. "On interdit chez nous l'utilisation de certains produits qui mettent les productions dans l'incapacité de produire, mais on continue d'importer les produits concernés. 75% des fruits sont importés. Quand va-t-on comprendre qu'il faut arrêter ce jeu de massacre?", lance-t-il.
Il estime, et semble regretter, que le système de pétition de l'Assemblée "est fait aussi pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et pour espérer que ce dernier ne valide pas la loi".
Le président de la République, Emmanuel Macron, pourrait-il intervenir et ne pas promulguer le texte controversé? Selon certains spécialistes, il n'est pas impossible que le Conseil Constitutionnel censure certains artciles du texte. Et ce n'est qu'à ce moment-là qu'Emmanuel Macron pourrait intervenir, en toute fin de parcours, et pas avant, précisait hier l'Elysée à RMC.
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