À Hong Kong, un nouveau tour de vis opportuniste à la loi sur la sécurité nationale

Quatorze mois après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le gouvernement local effectue un nouveau tour de vis. Une “législation annexe” a été promulguée afin de donner plus de pouvoir au Bureau de la sécurité nationale. Son champ de compétences est étendu et les sanctions pour toute “atteinte à la sécurité” renforcées.
Lundi 12 mai, le gouvernement de Hong Kong a mis sur la table un projet de “législation annexe” à la loi sur la sécurité nationale. “Dès le lendemain, le projet de loi a été publié au journal officiel, et [le texte] est entré en vigueur, avant même d’être examiné par le Conseil législatif” de la région administrative spéciale chinoise (couramment appelé “LegCo”), s’étonne le journal singapourien Lianhe Zaobao.
La loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui “vise à prévenir, réprimer et punir les actes et activités qui mettent en danger la sécurité nationale”, est entrée en vigueur le 23 mars 2024. Elle venait compléter la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020. À l’époque, sa conception avait déclenché un immense mouvement de contestation au sein de la société hongkongaise. Celle-ci en ressortait traumatisée, au point de provoquer une importante fuite des cerveaux hongkongais.
Contacté par Lianhe Zaobao, Tam Chi Keung, ancien président de l’Association des journalistes
Courrier International