Agriculture. Loi Duplomb : la pétition contre le texte redonne de l'espoir aux défenseurs de l’environnement

Face au succès phénoménal de la pétition contre la loi agricole Duplomb qui comptabilise plus de 1,4 million de signatures ce lundi soir, la gauche et les défenseurs de l’environnement espèrent à présent une abrogation du texte.
Plus de 1,4 million ce lundi soir. Le nombre de signatures de la pétition contre la loi Duplomb ne cesse de grimper sur le site de l’Assemblée nationale. « C’est vraiment inédit. Je ne pensais pas qu’une pétition pour laquelle il faut passer par France Connect puisse connaître un tel succès », se réjouit Mathieu Courgeau, éleveur laitier en Vendée et coprésident du collectif Nourrir, qui regroupe 54 organisations paysannes et citoyennes, dont le WWF, Réseau Action Climat ou encore Générations futures. Ce dernier voit dans ce sursaut citoyen une suite à la centaine de manifestations organisées sur tout le territoire avant le vote de la loi et une réaction face à un texte qu’il qualifie de « musée des horreurs », qui « cristallise à lui seul la colère contre tous les votes précédents contre la transition écologique ».
Certes, le nombre record de signatures ouvre la voie à un débat à l’Assemblée nationale. Il n’avait pas pu avoir lieu lors de l’examen du texte, la loi ayant été adoptée à l’issue d’une discussion en commission mixte paritaire. Mais, portés par l’élan populaire, ses opposants caressent désormais l’espoir d’une abrogation pure et simple. C’est du moins l’ambition des députés de gauche et écologistes. « La lutte ne fait que commencer », a prévenu la députée écologiste Sandrine Rousseau, sur franceinfo. « Lors des prochaines niches parlementaires [journées réservées aux textes des groupes politiques, NDLR], chaque groupe du Nouveau Front populaire aura comme texte l’abrogation de la loi Duplomb », a-t-elle assuré. Les socialistes ont confirmé vouloir porter « à la rentrée une proposition de loi abrogeant les graves reculs de la loi Duplomb ».
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Du côté du camp présidentiel, qui a voté en faveur de la loi, on cherche la bonne formule pour tenir compte du succès de la pétition, sans remettre en cause le vote du Parlement. Gabriel Attal, patron de Renaissance, souhaite que le gouvernement saisisse l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu’elle donne son avis sur le texte en amont de l‘éventuel débat parlementaire. « Une pétition ne peut pas défaire la loi mais, si elle respecte les conditions constitutionnelles qui peuvent conduire à un débat à l’Assemblée nationale, nous soutiendrons cette démarche », a de son côté estimé le patron des députés MoDem Marc Fesneau. Le leader du RN Marine Le Pen s’est également dite favorable à un débat à l’Assemblée, tout en dénonçant la « propagande des gauches ».
Ce débat ne déboucherait cependant sur aucun vote, ce dont Mathieu Courgeau ne peut se satisfaire. « Si le gouvernement pense s’en sortir avec une simple discussion, ce serait une grave erreur. Cela ne ferait qu’alimenter la défiance envers les institutions », affirme-t-il. Le collectif Nourrir attend « une vraie réponse politique dans la semaine ». Longtemps silencieuse, a ministre de l'Agriculture Annie Genevard s'est exprimée lundi soir sur X au nom du gouvernement, assurant qu'il était « pleinement disponible » pour un débat parlementaire.
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De son côté, le sénateur LR Laurent Duplomb, qui a donné son nom à la loi, estime que la pétition vise surtout à « mettre de la pression sur le Conseil constitutionnel » qui doit se prononcer sur la loi d’ici au 10 août. S’il valide la loi, la gauche appelle Emmanuel Macron à ne pas la promulguer et à demander au Parlement une deuxième délibération. De l’espoir, toujours.
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