Au cœur de la mobilisation parisienne pour Gaza
Cinq syndicats, CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU rejoints par les partis de gauche comme le PCF, PS, LFI et EELV, avaient appelé à mobiliser « massivement » dans le cadre d’un weekend mondial de mobilisations. A Paris, la manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes s’est élancée de la place de la République en direction de la Nation.
« Notre responsabilité politique, citoyenne, morale, éthique, elle consiste à dévier, à désobéir, et à mener toutes les actions nécessaires que nous permettent de faire respecter le droit international, de mettre un terme au génocide », a lancé l’eurodéputée Rima Hassan présente dans le cortège. Rima Hassan a été détenue pendant trois jours en Israël suite à l’arraisonnement d’un voilier humanitaire sur lequel elle naviguait avec d’autres militants en direction de Gaza.
Dans la manifestation, on pouvait entendre des slogans comme « Free Palestine » ou « nous sommes tous des enfants de Gaza » et de nombreux participants dénonçaient la position de la France jugée conciliante voire « complice » du gouvernement Netanyahou.
« Le but est de souffler sur cette vague humanitaire et combattre la haine par des manifestations pacifistes », a déclaré Syrine, universitaire en licence de santé. « Peu importe où on habite, peu importe nos religions, on sera toujours là pour défendre l’humanité » souligne également Farah, sa camarade de cours. Myriam Lebkiri, secrétaire confédérale de la CGT a rappelé le principe de la CGT concernant les transport d’armes transitant par les ports français : « Aucun matériel permettant de construire des armes ne partira là où la CGT est implantée. »
D’autres manifestations étaient organisées en France comme à Marseille, Rennes ou Toulouse. Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils. Sur les 251 personnes alors enlevées, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.
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L'Humanité
