Au conseil municipal de Cogolin, la sortie ratée de Marc-Etienne Lansade

On s’attendait à une mobilisation avant la séance avec l’annonce d’une forte présence des commerçants, le coup de théâtre est survenu dans la salle par la voix de l’opposition ce lundi.

Dès 17h sonné, l’élu d’opposition Olivier Courchet a donné le coup de grâce: "Vous n’avez pas le quorum, nous quittons la séance", clame-t-il sous les applaudissements du public.

S’ouvre alors une séquence d’à peine une minute où la majorité tente de jouer la montre.

"J’en prends acte, esquisse Marc-Etienne Lansade au milieu du brouhaha. Juste une chose, comme je n’ai pas encore ouvert la séance, vous pouvez partir", teste le maire. - "Vous êtes obligé d’ouvrir la séance à 17h. Au-delà, c’est trop tard: il est 17h01, vous n’avez pas le quorum, sermonne Olivier Courchet. Toutes les délibérations seront annulées, faites comme vous l’entendez."

La majorité tergiverse. "Il y a Jean-Marc qui cherche une place", lance un conseiller. Mais la situation est claire.

"C’est parfait, le conseil sera reconvoqué", se résout à déclarer le maire qui glissera à son adversaire du jour - entre deux amabilités -, "tu sais quoi, j’allais m’endormir un peu". Définitivement blasé.

"On est déjà resté au conseil alors qu’il n’y avait pas de quorum, par souci de responsabilité, clarifie Olivier Courchet après ce coup d’éclat. Mais la question sur le PLU était tronquée et insincère. On aurait demandé son report pour qu’elle soit retravaillée."

Commerçants au rendez-vous

"Nous ne sommes pas trois pelés et deux tondus!". Le collectif de commerçants qui a lancé une pétition contre le manque de stationnement a montré sa mobilisation au conseil.

Ce message était directement inspiré de la vidéo du maire, datant de jeudi dernier, où celui-ci se moquait de leur pétition (1.000 signatures à ce jour), dénonçant une poignée d’activistes.

Ce lundi, les empêcheurs de tourner en rond n’ont pas invectivé ni hué le maire qui est arrivé, téléphone scotché à l’oreille. Ils l’ont en revanche copieusement applaudi quand celui-ci a quitté la Bastide Pisan.

Peut-être pour la dernière fois... Cela ressemble à une sortie ratée pour Marc-Etienne Lansade, qui avait avancé l’heure de cette séance à 17h, sans s’assurer de la ponctualité de ses troupes.

Car, ce mardi, la justice le privera peut-être de son fauteuil de maire, dans une affaire d’abus de faiblesse.