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Au moins 31 morts près d’un site de distribution d’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza

Au moins 31 morts près d’un site de distribution d’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza

Le Hamas accuse des soldats israéliens d’avoir ouvert le feu ce dimanche 1er juin sur des Palestiniens qui se rendaient à un centre de distribution d’aide alimentaire à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Une information non confirmée par l’armée israélienne.

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Lecture 2 min. Publié le 1 juin 2025 à 17h04
Des Palestiniens revenant d’un centre de distribution d’aide alimentaire, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er juin 2025. Photo AFP

Encore une distribution d’aide humanitaire “marquée par le chaos”, déplore Associated Press (AP). Selon cette agence de presse américaine, qui cite un bilan du ministère de la Santé de Gaza, sous la responsabilité du Hamas, au moins 31 personnes auraient été tuées ce dimanche 1er juin près d’un point de distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de l’enclave.

Un hôpital opéré par la Croix Rouge a confirmé qu’il accueillait de nombreux blessés, précise The Guardian. Le média qatari Al-Jazeera avance de son côté le chiffre de 32 morts.

Mais alors que s’est-il passé ? Des témoins sur place ont indiqué que “des chars et des drones israéliens ont ouvert le feu” tôt ce matin sur des Palestiniens qui se rendaient à une distribution d’aide humanitaire, rapporte AP, qui précise que l’incident aurait eu lieu à “à environ 1 kilomètre du site de distribution”.

Des témoins, présents à Rafah, au sud de Gaza, ont raconté à Al Jazeera des scènes chaotiques : “Les Israéliens ont ouvert le feu sur nous. Nous avons couru pour obtenir de la nourriture, nous avons été accueillis par des tirs, des bombes et des obus”, a déclaré un Palestinien.

Selon The New York Times, le Hamas a accusé les forces israéliennes d’avoir attaqué des personnes qui s’étaient rassemblées pour chercher de la nourriture. Mais le quotidien américain explique “n’avoir pas pu vérifier les circonstances exactes de l’attaque”. “Il n’a pas été possible de déterminer exactement qui avait ouvert le feu dans la ville de Rafah”, explique-t-il.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle n’avait pas connaissance de blessures causées par des tirs israéliens “à l’intérieur du site d’aide humanitaire”, mais n’a pas immédiatement exclu la possibilité de tirs à proximité, précise le New York Times. Selon le quotidien israélien Ha’Aretz, Tsahal a précisé que l’incident “est toujours en cours d’examen.”

La distribution était gérée par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), “un organisme controversé, soutenu par Israël et les États-Unis” et dont le but est “de contourner l’ONU en tant que principal fournisseur d’aide aux 2,1 millions de personnes à Gaza”, rappelle la BBC. Contactée par le média britannique, la GHF nie toutes violences en marge de la distribution : “C’est faux et inventé. Toute l’aide a été distribuée aujourd’hui sans incident”.

Courrier International

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