Au RN, le soutien sans faille de Marine Le Pen et Jordan Bardella à Israël suscite le malaise

Il aura fallu près de 60 000 morts, dont une majorité de civils, pour que Marine Le Pen se décide à trouver «pas acceptables» certaines frappes israéliennes sur la population de Gaza. A la suite du bombardement sur la seule église catholique de l’enclave, qui a fait trois morts et plusieurs blessés, jeudi 17 juillet, la cheffe de file des députés d’extrême droite a émis une timide protestation en direction du régime hébreu, qu’elle défend sans nuance depuis bientôt deux ans. «Les raids israéliens qui ont touché l’église de la Sainte-Famille ne sont pas acceptables, écrit-elle sur X. Dans la lutte légitime que mène Israël dans l’éradication des islamistes du Hamas, la population civile ainsi que les minorités religieuses chrétiennes doivent être protégées à la lumière du droit international. Porter cette voix est le rôle de la France.»
La prise de risque est certes limitée : sitôt le bombardement connu, l’armée israélienne elle-même a exprimé sa «profonde tristesse», tandis que Benyamin Nétanyah
Libération