Sélectionner la langue

French

Down Icon

Sélectionnez un pays

France

Down Icon

Autain, Corbière, Garrido… Les purgés de LFI préparent l’Après à Pantin

Autain, Corbière, Garrido… Les purgés de LFI préparent l’Après à Pantin
Le parti fondé par les ex-insoumis a tenu son «congrès constitutif» en Seine-Saint-Denis, samedi 21 et dimanche 22 juin. L’occasion de rappeler leur souhait d’une candidature commune à gauche pour la présidentielle 2027.
Les militants de l'Après, rassemblés pour le congrès constitutif du parti, le 22 juin 2025, à Pantin. (Daniel Perron/Hans Lucas. AFP)

Samedi 21 et dimanche 22 juin, l’Après (pour Association pour une république écologique et sociale), le parti fondé par les ex-insoumis purgés Raquel Garrido, Clémentine Autain, Danielle Simonnet et Alexis Corbière notamment, tenait à Pantin (Seine-Saint-Denis) son «congrès constitutif». Deux jours de travaux avec les militants sur le fonctionnement de la formation, son orientation politique ou des grands sujets comme la VIe République. Avec bien entendu la présidentielle de 2027 en ligne de mire.

Mais si l’Après compte dans ses rangs une candidate à la candidature pour l’élection suprême (Clémentine Autain), la priorité du mouvement, à un an et demi du scrutin, n’est pas de se lancer corps et âme dans la course de petits chevaux. Non, les anciens LFI consacrent plutôt leur énergie à tenter de convaincre les autres partis de se rassembler dans une candidature unique de toute la gauche pour 2027. Donc, aussi bien LFI que Raphaël Glucksmann et les partis de l’ex-NFP. Le seul moyen, selon eux, d’empêcher l’accession au pouvoir du RN. «Etre réellement contre l’extrême droite, c’est pas seulement chanter Siamo tutti anti fascisti [nous sommes tous antifascistes, ndlr]. […] Si nous sommes divisés, alors nous ne luttons pas contre elle», a ainsi lancé Corbière dimanche, dans son discours de conclusion.

Les cadres de l’Après le savent, convaincre leurs petits camarades ne sera pas chose simple. Jean-Luc Mélenchon, qui exècre les primaires, est déjà lancé. Glucksmann a aussi fait savoir qu’il ne se plierait pas à un système de désignation et compte bien imposer sa candidature grâce aux sondages. Depuis la scène, Corbière a donc adressé quelques petits messages aux potentiels candidats. «Raphaël pendant les européennes avait dit : «Ni Jupiter ni Robespierre.» Aujourd’hui, quand on l’entend parler, on entend «ni populaire ni unitaire»», a regretté le député de Seine-Saint-Denis. Avant de déplorer la stratégie de LFI qui, en «bétonnant un socle pour le premier tour de la présidentielle, a pour seul effet de se bétonner un plafond pour le second». «Il est temps de sortir du rêve toxique du sauveur providentiel. C’est en mettant en avant une équipe que nous sommes attractifs, moteurs», a appuyé l’ex-députée Garrido.

S’ils insistent tant sur la nécessité de se rassembler, c’est que les élus de l’Après disent avoir le peuple de gauche avec eux. C’est notamment ce qu’a observé Autain ces derniers mois en faisant un tour de France. «Dans beaucoup de salles, les gens m’ont fait part d’un sentiment de trahison du NFP de la part des partis. Ils m’ont dit : «C’est quoi ce spectacle ? Ces gens qui s’insultent ?»» a-t-elle témoigné. La députée de Seine-Saint-Denis estime que les militants qui ont fait campagne pour le NFP en juin 2024 «n’ont pas disparu». «Si nous relançons la dynamique, ils seront là», dit-elle. D’autant que pour l’Après, le rassemblement est d’autant plus à portée de main qu’il y a deux ans, les partis se sont mis d’accord sur un programme commun. «La gauche, programmatiquement, n’a jamais été aussi proche, insiste Corbière. On est tous d’accord pour abroger la réforme des retraites, pour mettre un terme à la Ve République, pour mettre en place la taxe Zucman…»

Libération

Libération

Nouvelles similaires

Toutes les actualités
Animated ArrowAnimated ArrowAnimated Arrow