Avec sa “grande et belle loi”, Trump fait triompher le projet républicain
Non, Donald Trump n’est pas l’hétérodoxe populiste que l’on croit. Il s’ingénie même à réaliser le rêve des républicains les plus conservateurs, comme le montre sa grande loi budgétaire qui vient d’être votée par le Congrès, souligne ce chroniqueur du “New York Times”.
On sous-estime peut-être un peu trop souvent le fait que Donald Trump est membre du Parti républicain. Bien entendu, tout le monde sait que Donald Trump l’est, mais cette caractéristique est souvent considérée comme un point de détail de sa trajectoire politique. Certes, il est républicain, mais pas de la même manière que Mike Johnson ou John Thune, respectivement président de la Chambre des représentants et chef de la majorité républicaine au Sénat. Comme presque tous les experts politiques l’ont fait remarquer cette dernière décennie, Trump est unique en son genre (il “dépasse même les bornes”, selon ses détracteurs), d’une manière qui met à mal les catégories traditionnelles.
Pourtant, on peut arguer que la caractéristique la plus saillante de Donald Trump est qu’il est un dirigeant républicain déterminé à faire triompher son parti et son idéologie. En ce sens, il n’est guère plus qu’un exécutant de l’agenda politique des républicains les plus conservateurs, prêt à signer lois ou décrets que ceux-ci veulent bien mettre sur son bureau.
C’était déjà criant lors de l’adoption de la réforme fiscale de 2017, pendant son premier mandat. Cette loi a drastiquement baissé l’impôt sur les hauts revenus, ce qui a bénéficié aux Américains

Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
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