Budget 2026 : le ministre de l’éducation prévoit environ 4 000 suppressions de postes enseignants

Le nouveau ministre de l’éducation Édouard Geffray a précisé jeudi 16 octobre que le projet de budget pour 2026 prévoyait des suppressions de postes d’enseignants liées à la baisse démographique, de l’ordre de 4 000, parallèlement à des créations de postes de professeurs stagiaires prévues par une réforme de la formation.
« Il y a des suppressions de postes d’un côté, il y a des créations de postes de l’autre », a expliqué Édouard Geffray, en marge d’un déplacement dans une école élémentaire de Soisy-sur-Seine (Essonne). « D’un côté, ce sont des postes qui correspondent, pour faire simple, à l’effondrement démographique, et de l’autre, il y a des créations de postes qui correspondent aux concours, qui seront en fait nos futurs professeurs », a-t-il ajouté. « Le solde des deux fait que le ministère de l’éducation nationale continue à créer des emplois cette année. »
Le budget de l’éducation nationale affiche une petite hausse de 200 millions d’euros sur un an dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, à 64,5 milliards d’euros. Il prévoit une augmentation de 5 440 emplois ETP (équivalents temps plein).
Ce solde est dû en grande partie à la réforme de la formation initiale des enseignants, annoncée en mars. Celle-ci va ramener les concours enseignants à bac + 3 au lieu de bac + 5, les étudiants étant ensuite élèves fonctionnaires pendant un an puis fonctionnaires stagiaires un an.
Pendant la mise en place de la réforme (en 2026 et 2027) des concours seront ouverts aux niveaux bac + 3 et bac + 5. « Cette année, les concours, c’est 46 % de postes en plus qui sont ouverts », a expliqué Édouard Geffray. Interrogé pour savoir si les suppressions de postes liées à la démographie avoisinaient les 4 000, chiffre avancé par le syndicat Snes-FSU, Édouard Geffray a indiqué que c’était « à peu près les ordres de grandeur ».
Des syndicats enseignants ont dénoncé des suppressions « massives » de postes dans le budget, derrière les créations d’emplois affichées. Selon les calculs du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, le budget prévoit une suppression de 4 018 emplois ETP d’enseignants (2 373 dans le premier degré public et privé et 1 645 dans le second degré).
Le schéma total d’emploi du ministère prévoit bien 5 400 créations d’emplois (public et privé confondus), grâce à la création de 7 938 emplois de fonctionnaires stagiaires, dont seulement une partie seront devant des élèves l’an prochain, selon ce syndicat. Sont créés également 1 200 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), moins que l’an dernier (2 000) et 200 postes dans le secteur médico-social notamment.
La Croıx