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Corée du Sud : l’ombre du retour d’un régime dictatorial plane sur la présidentielle

Corée du Sud : l’ombre du retour d’un régime dictatorial plane sur la présidentielle

Les Sud-Coréens éliront le 3 juin un nouveau président qui succédera à Yoon Suk-yeol, destitué après avoir voulu imposer un régime de loi martiale. La victoire du démocrate Lee Jae-myung semble acquise. Mais la presse est unanime pour dénoncer l’ombre de l’ancien président, qui plane sur la vie politique du pays.

Des supporters de Kim Moon-soo, candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP, de droite), formation de l’ancien président Yoon Suk-yeol, à Séoul, le 23 mai 2025. Photo Kim Hong-Ji / REUTERS

Le scrutin a déjà débuté le 20 mai, dans les bureaux de vote des ambassades et consulats de Corée du Sud répartis dans 118 pays, rappelle la chaîne d’information Arirang. Les 52 millions de Sud-Coréens non expatriés se rendront, eux, aux urnes pour élire leur futur président le 3 juin. Cette élection est organisée dans la précipitation, à la suite de la validation par la Cour constitutionnelle, le 4 avril dernier, du vote parlementaire en faveur de la destitution de Yoon Suk-yeol, l’ancien président, accusé d’avoir proclamé la loi martiale le 3 décembre 2024.

Dans les consulats, quelque 260 000 électeurs devraient participer au vote – un “nombre important”, commente Lee Jae-myung, le candidat du Parti démocrate, de centre gauche, cité par Arirang. Et pour cause : il a été “battu avec un écart d’à peine 230 000 voix lors des dernières élections [en 2022]”, à l’issue desquelles avait été élu Yoon Suk-yeol, alors candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP, de droite).

D’après la synthèse de différents sondages, régulièrement mise à jour par le quotidien Hankyoreh, fin mai, Lee Jae-myung est crédité de près de 51 % des voix, contre 37 % au nouveau candidat du PPP, Kim Moon-soo.

Dans un article du journal de gauche Kyunghyang Shinmun, le sociologue Song Du-yul compare les parcours respectifs des principaux candidats – regrettant au passage une culture politique qui privilégie les hommes au détriment des idées. À droite, il rappelle le changement de camp radical de Kim Moon-soo, célèbre militant opposé à la dictature en place jusqu’en 1988, qui a finalement tourné casaque pour rejoindre le camp des conservateurs. À l’inverse, l’opinion du sociologue sur Lee Jae-myung est plutôt positive :

“En dépit de ses origines modestes, Lee Jae-myung s’est const

Courrier International

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