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En Allemagne, des mineurs arrêtés pour avoir attaqué des demandeurs d’asile

En Allemagne, des mineurs arrêtés pour avoir attaqué des demandeurs d’asile

Des membres présumés de la cellule néonazie Letzte Verteidigungswelle ont été appréhendés, mercredi 21 mai, par les autorités allemandes. Leur particularité ? Leur jeune âge au moment des faits qui leur sont reprochés. Car, comme le note la presse d’outre-Rhin, les réseaux d’extrême droite recrutent désormais des mineurs sur les réseaux sociaux.

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Lecture 2 min. Publié le 21 mai 2025 à 15h06
Une manifestation de jeunes néonazis, à Chemnitz, en Allemagne, le 1er juin 2019. Photo DAVID SPEIER/NurPhoto/AFP

“Ils sont jeunes, radicaux, et prêts à en découdre.” Mercredi 21 mai, des membres présumés du réseau néonazi Letzte Verteidigungswelle (littéralement “Dernière vague de défense”) ont été appréhendés par les autorités allemandes, rapporte Der Spiegel. Ils sont accusés, entre autres, d’avoir pris part à des attaques contre plusieurs centres d’hébergement de réfugiés et demandeurs d’asile en Thuringe et dans le Brandebourg, deux régions de l’est du pays.

Trois autres membres majeurs de Letzte Verteidigungswelle étaient déjà en détention avant l’opération du 21 mai. Mais l’âge des personnes arrêtées ce mercredi ne dépasse pas les 18 ans. Le plus jeune a 14 ans. Et tous les suspects étaient mineurs au moment des faits qui leur sont reprochés.

Pour le Spiegel, cela n’a rien d’étonnant :

“Depuis un an, le groupuscule de jeunes néonazis recrute sur les réseaux sociaux – Instagram, TikTok, Telegram.”

Et Letzte Verteidigungswelle n’est pas le seul mouvement à utiliser cette tactique. “Il existe sur les réseaux un certain nombre d’autres groupes, aux noms évocateurs : ‘Jeunes et forts’, ‘Les agitateurs’, ‘Jeunesse allemande avant tout’.”

L’arrestation des membres de Letzte Verteidigungswelle s’inscrit dans un contexte plus vaste de montée en force de l’extrémisme de droite. Elle intervient même au lendemain de la publication d’un rapport alertant sur ce phénomène. “Les chiffres présentés mardi à Berlin sont alarmants, assure la Frankfurter Rundschau. L’Office fédéral de la police criminelle a enregistré une hausse de près de 50 % des délits liés à l’extrême droite, avec près de 43 000 infractions.”

À cela s’ajoutent les “nombreux faits qui ne sont pas comptabilisés dans cette catégorie par les forces de l’ordre” et qui sont perpétrés par des membres de mouvements complotistes proches des milieux néonazis et nationalistes, comme les Citoyens du Reich (Reichsbürger, monarchistes qui ne reconnaissent pas les institutions de la République fédérale), ou encore les militants coronasceptiques du mouvement Querdenker.

Face à ce phénomène, le gouvernement allemand s’est engagé à agir. Mais le journal de Francfort demande des résultats rapides. “La bonne nouvelle, c’est que certains continuent de lutter vaillamment contre l’extrême droite. Et ils auraient bien besoin d’un véritable soutien en provenance de Berlin.”

Courrier International

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