En Roumanie, le nouveau président tourne en rond
Élu en mai sur un programme proeuropéen contre l’extrême droite, l’ancien maire de Bucarest Nicusor Dan peine à trouver des alliés politiques et n’arrive pas à nommer un nouveau Premier ministre. Dans un contexte de crise économique profonde, la presse roumaine est en colère.
Élu à la tête de la Roumanie le 18 mai, Nicusor Dan peut se vanter d’avoir été le premier candidat indépendant à devenir président, “un exploit sans précédent dans l’histoire de notre démocratie”, comme le remarquait tout de suite après sa victoire le webzine HotNews.ro. Le candidat Dan avait enregistré au second tour 6,2 millions de votes en sa faveur (53,60 %), contre 5 339 053 (46,40 %) pour son rival George Simion, leader du parti d’extrême droite Alliance pour l’Unité des Roumains.
Mais cette victoire, acquise sans grande marge au regard du profil de son adversaire, place le nouveau président dans une situation inconfortable, remarque la presse roumaine. “Dès sa prise de fonctions, souligne HotNews dans un autre article, le président doit nommer un Premier ministre qui sera chargé d’obtenir une majorité”. Nicusor Dan, entré en fonction le 26 mai, n’y est pas encore parvenu, malgré des tractations avec les différents partis représentés au Parlement.
Cette question est d’autant plus brûlante que la Roumanie est sans chef du gouvernement depuis l’entre-deux-tours de la présidentielle. Marcel Ciolacu avait démissionné le 6 mai, après l’élimination du candidat unique du gouvernement de coalition, Crin Antonescu, laissant un vide
Courrier International