Entre la droite et les macronistes : comment se dire adieu

Le fragile “socle commun” rassemblé au gouvernement se déchire ouvertement. Jusqu’à quand ? s’interroge ce quotidien bruxellois.
Sur la photo, le décor est ensoleillé mais les visages, crispés. Emmanuel Macron et François Bayrou posaient ce mercredi [2 juillet] avec le gouvernement au grand complet. Un dernier cliché pour la route ? Rien ne va plus au sein du prétendu “socle commun” bricolé entre les macronistes et la droite après la désastreuse dissolution de l’an dernier. L’explosion semble désormais programmée. Ne reste plus qu’à connaître le moment de la déflagration.
La ministre Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, taxe de “populiste” son collègue Les Républicains (LR) de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Celui-ci avait plaidé pour stopper les subventions publiques aux énergies renouvelables. L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, patron du parti présidentiel, accuse carrément la droite de “s’aligner” sur le Rassemblement national en matière d’écologie. Elle avait voté avec le parti de Marine Le Pen pour la suppression des zones de circulation à faibles émissions carbone dans les grandes villes.
La droite renvoie au centre la monnaie de sa pièce. Une réforme du mode de scrutin, pour faire advenir la proportionnelle ? François Bayrou en rêve et croit voir un chemin pour la voter à la rentrée. Sans moi ! menace déjà Bruno Retailleau, nouveau patron des LR.
Courrier International