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Histoire. Les députés unanimes pour « réparer le calvaire » des rapatriés d'Indochine

Histoire. Les députés unanimes pour « réparer le calvaire » des rapatriés d'Indochine

Soixante-dix ans plus tard, les députés ont approuvé à l'unanimité mardi un texte transpartisan pour une reconnaissance de la France envers les rapatriés d'Indochine, prévoyant à la fois une journée nationale d'hommage et une procédure de réparation financière pour les personnes accueillies dans des conditions indignes.

La proposition de loi vise à réparer « un calvaire » débuté en 1954 après les accords de Genève marquant la fin de la guerre d'Indochine, selon les mots du premier secrétaire du PS Olivier Faure, auteur du texte.

« Celui de ces supplétifs de l'armée française, de ces fonctionnaires de police, de l'administration pénitentiaire, de ces travailleurs de comptoir que l'on appelait encore indigènes, devenus étrangers dans leur pays d'origine pour avoir servi la France. Alors il faut les rapatrier », a égrainé à la tribune le rapporteur du texte, cosigné par une centaine de députés de LFI à LR (les députés RN et ciottistes ont longuement reproché au député de ne pas les avoir inclus).

« La Nation exprime sa reconnaissance »

« La France s'est comportée en puissance coloniale » avec eux, a insisté Olivier Faure, dépeignant des conditions de vie « indignes », dans des « camps dirigés par d'anciens cadres coloniaux ». « Barrières, barbelés, couvre-feu, salut au drapeau, autorisation pour les visites, pour les entrées, pour les sorties... », a énuméré le député, lui-même d'origine vietnamienne.

Le texte a été adopté par les 231 députés votants, de LFI au RN. Il ira désormais au Sénat.Il dispose que « la Nation exprime sa reconnaissance envers les rapatriés d'Indochine », et reconnaît « l'indignité » de leurs « conditions d'accueil ».

Le 8 juin, journée nationale

Il étend également la journée nationale d'hommage aux morts pour la France en Indochine, le 8 juin, « aux combattants, militaires et membres des formations supplétives, ainsi qu'aux rapatriés ».

Surtout, le texte ouvre la voie à une « réparation des préjudices » résultant des conditions d'accueils des rapatriés, en tenant notamment compte de la durée du séjour dans les structures d'accueil.

Les personnes concernées sont celles qui ont séjourné « entre le 22 juillet 1954 et le 31 décembre 1975 » dans ces structures. Une date qui a suscité les plus vifs désaccords, notamment au sein de la majorité gouvernementale qui souhaitait écourter cette période.

Le Républicain Lorrain

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