Izmir, bastion de l’opposition dans l’ouest de la Turquie, visé par une vague d’arrestations
Après Istanbul au mois de mars, c’est au tour d’Izmir, troisième ville de Turquie, d’être la cible d’une campagne d’arrestations visant des membres du CHP, le principal parti d’opposition dans le pays.
C’est un nouveau coup d’accélérateur dans la répression judiciaire menée contre l’opposition turque : le 1er juillet, une vague d’arrestations a frappé, à Izmir, le principal parti d’opposition, le CHP [Parti républicain du peuple, nationaliste et antireligieux, créé par Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque]. Le parti kémaliste règne en maître sur “Izmir l’infidèle”, comme la ville est souvent surnommée en raison de la faible pratique religieuse de ses habitants. Le CHP contrôle 28 des 30 arrondissements de cette ville de près de 5 millions d’habitants, la troisième du pays.
Parmi les responsables du CHP arrêtés le 1er juillet à Izmir se trouve Tunç Soyer, qui a été maire de la ville pendant dix ans avant d’être remplacé par un autre dirigeant de son parti lors des municipales de 2024. Une nouvelle vague d’arrestations le 3 juillet a porté à 137 le nombre d’emprisonnements, rapporte le média en ligne T24.
Comme pour Istanbul, où le maire, Ekrem Imamoglu, et la plus grande partie de l’équipe municipale ont été arrêtés puis détenus à la fin du mois de mars, ces arrestations ont lieu sur la base d’accusations de corruption. “Ce genre de procès est rendu possible par les dénonciations et les confessions qui parviennent de l’intérieur de ces municipalités”, affirme le
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Courrier International
