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Jérôme Guedj regrette d’avoir traité Jean-Luc Mélenchon de «salopard» mais pas d’«antisémite»

Jérôme Guedj regrette d’avoir traité Jean-Luc Mélenchon de «salopard» mais pas d’«antisémite»

«Je vais exprimer un regret : c’est d’avoir utilisé le terme de «salopard»Si l’on espérait un apaisement de la part de Jérôme Guedj après ses propos du week-end, c’est loupé.

Invité de BFM lundi 16 juin, le député socialiste, qui a qualifié le leader insoumis de «salopard antisémite» sur la scène du congrès de Nancy, a joué de l’atténuation stratégique, c’est-à-dire qu’il a enlevé le terme le plus émotionnellement chargé pour garder son épithète, nettement plus accusateur, pour revenir sur ses derniers propos. «Je regrette le terme de «salopard», a-t-il répété. Et en plus il n’était pas utile. C’est une forme de pléonasme. «Antisémite» suffisait.»

Mais l’élu de l’Essonne n’en a pas eu que pour Jean-Luc Mélenchon, qui l’a, en retour, mis «au défi […] de trouver dans [ses] écrits ou discours une seule fois au cours des quarante dernières années les expressions qu’il [lui] attribue». Olivier Faure en a également pris pour son grade. Interrogé le matin même sur France 2, le Premier secrétaire réélu du PS a renvoyé dos à dos Jérôme Guedj et Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, «trouvent un intérêt commun à se taper l’un sur l’autre». «J’ai trouvé ça minable parce que c’est une inversion accusatoire», a réagi Jérôme Guedj, qui soutenait Nicolas Mayer-Rossignol, partisan d’un éloignement de LFI.

Ancien proche de Jean-Luc Mélenchon et grand partisan de l’alliance de gauche Nupes après la présidentielle de 2022, Jérôme Guedj a rompu avec LFI après les attaques du 7-Octobre. Le leader insoumis a tenu depuis des propos très durs et ambigus à son encontre, le qualifiant notamment de «lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs». Les relations de Jérôme Guedj sont aussi devenues difficiles avec Olivier Faure à qui il reproche un manque de soutien face aux attaques à son encontre, venues de LFI ou de l’extrême gauche.

De son côté, le leader socialiste a dit lundi qu’il ne présenterait pas les excuses que lui réclame LFI pour les propos prononcés par Jérôme Guedj. LFI «ferait bien de balayer devant sa porte» pour «les injures et quolibets permanents» contre Jérôme Guedj et d’autres responsables socialistes, a-t-il souligné.

Allié du PS, mais opposé à l’alliance avec LFI dès 2024, le leader de Place Publique Raphaël Glucksmann a dit le même jour sur TF1 «comprendre cette colère qu’a exprimée Jérôme Guedj». «Au bout d’un moment, il y en a marre : il est exclu des manifestations, il se fait traiter de sioniste tout le temps parce qu’il y a une campagne orchestrée contre lui, une campagne avec des relents antisémites», a-t-il affirmé.

Et celui qui souhaite porter une candidature sociale-démocrate à la présidentielle (sans primaire) de reprocher à Olivier Faure un manque de «clarté» vis-à-vis de LFI en vue des prochaines élections. «La clarté, c’est très simple […] il n’y aura pas aux législatives de programme de gouvernement ensemble», a-t-il demandé, alors qu’Olivier Faure a refusé d’exclure toute forme d’alliance avec LFI en cas de nouvelle dissolution, comme le lui demandaient ses opposants internes au PS.

Libération

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