La génération Z manifeste à Lima, malgré l’appareil répressif
Les 20 et 21 septembre, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de la capitale pour protester contre le gouvernement de Dina Boluarte, accusé de saper l’État de droit. La presse du pays évoque un “exploit”, dans un contexte de désolation alimentée par un rejet des politiciens.
Le week-end des 20 et 21 septembre s’est déroulé sous haute tension dans les rues de Lima. Pendant deux jours, des centaines de personnes, majoritairement des jeunes, ont manifesté dans la capitale péruvienne pour exprimer leur mécontentement face au gouvernement dirigé par la présidente de la République, Dina Boluarte, rapporte El País América.
Cette protestation, baptisée “Marche de la génération Z”, a été déclenchée, en partie, par une réforme de loi controversée qui prévoyait de limiter à 95,5 % le retrait de fonds de pension pour les moins de 40 ans. Mais la réforme n’a été que l’étincelle. D’autres sujets brûlants ont contribué à alimenter la colère, notamment la hausse importante de l’insécurité ainsi que la prise de contrôle des institutions judiciaires par la sphère politique. D’autant plus que la popularité de la présidente Boluarte, considérée comme illégitime depuis son arrivée en 2022 et dépourvue de tout projet politique sérieux, peine à dépasser les 3 %.
Si le texte a été annulé par le Congrès, poursuit le quotidien hispanophone, la contestation n’est pas retombée pour autant.
L’une des principales spécificités de ce mouvement est qu’il a été organisé et porté par des collectifs citoyens et universitaires, contrairement à d’autres initiatives passées. De plus, exp
Courrier International