La Roumanie “dans les filets de l’extrême droite” ?

Avant le second tour de l’élection présidentielle, dimanche 18 mai, les médias roumains redoutent une victoire du candidat d’extrême droite George Simion, opposé à l’indépendant Nicusor Dan. Et mettent en cause l’incurie et la corruption des partis traditionnels.
Les Roumains retiennent leur souffle : ce dimanche 18 mai à minuit, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, ils sauront si l’extrême droite l’a emporté dans leur pays. Les Européens attendent également avec inquiétude le résultat, aussi imprévisible que les derniers sondages publiés à l’approche du scrutin. “George Simion, le candidat du parti Alliance pour l’unité des Roumains, et Nicusor Dan, le candidat indépendant, sont au coude-à-coude”, notait le 16 mai le quotidien Libertatea, citant l’institut de sondages indépendant AtlasIntel.
Simion avait plus de 20 points d’avance dans les enquêtes réalisées au lendemain du premier tour, mais cet avantage s’est dissipé en deux semaines d’émotions contradictoires, de débats et de tournée auprès de la diaspora. Sur le terrain, la situation est explosive : la société est divisée et les médias lancent des appels au calme, invitant à ne pas laisser la politique déchirer les amitiés et les familles. Comme le recommande le site Contributors.ro : “Montrons-nous capables d’accepter le résultat et la réalité démocratique, au nom du dialogue national.” Le webzine indépendant craint que, dès le 19 mai, les Roumains ne se parlent plus.
Entre les deux tou
Courrier International