Le budget participatif débute son deuxième acte au Luc-en-Provence

Dominique Lain ne cache pas sa satisfaction: "Quand on laisse la population s’exprimer et qu’elle le fait de cette manière, ça me va!" Le maire du Luc-en-Provence parle là de la première édition du budget participatif qu’il a mis en place l’année dernière. Le budget participatif, c’est la possibilité, pour les citoyens, de candidater en tant que porteur de projet pour défendre un investissement que pourrait financer la municipalité.

Une mesure couronnée de succès si l’on se fie à quelques indicateurs qui ne trompent pas: nombre de projets présentés (19), nombre de votes (près de 1.200 voix) et engouement général. Si cette dernière donnée est difficilement quantifiable, aux yeux du maire, elle est bien réelle. À tel point que le voilà convaincu de poursuivre l’expérience.

C’est d’ailleurs dans les tuyaux depuis quelques semaines: le budget participatif deuxième du nom est d’ores et déjà lancé. "Nous avons déjà sept dossiers qui entendent candidater", confie le premier magistrat.

Il est encore possible de se manifester pour présenter son ambition, au moins jusqu’à la fin du mois. "Mais nous allons proposer au comité de suivi une prolongation de la période de dépôt de dossier", corrige le maire. Les indécis auraient encore un ou deux mois pour structurer leur projet.

19 dossiers présentés lors de la première édition

Car, il faut le rappeler, la démarche est sérieuse. à la hauteur de l’enveloppe financière dégagée par la mairie. "Nous proposons de financer jusqu’à deux projets dans une limite de 50.000 euros maximum", détaille Dominique Lain. Une somme pas mince, propice à encourager les citoyens.

Des citoyens qui doivent respecter un certain nombre de règles pour candidater, telle que l’obligation de chiffrer son projet, prévoir un usage gratuit de l’installation, s’assurer de la cohérence générale (notamment au regard des normes de sécurité, de propriété des terrains…). Il faut aussi, bien sûr, être Lucois, et avoir plus de 10 ans. "Le conseil municipal jeune présente un dossier pour cette deuxième édition", confie le maire.

Mais attention: si les services municipaux (techniques notamment) sont mobilisés sur l’affaire, ce n’est pas Dominique Lain qui décide. Un vote en ligne, qui débutera après la présentation des projets mi-septembre (pour s’achever fin décembre), couronnera le (ou les) lauréats. "Nous avançons dans une grande transparence, affirme le maire. On pense que ce budget participatif répond à une véritable demande des citoyens, pour qu’ils s’impliquent dans la vie de la ville. On veut qu’ils se sentent écoutés, et qu’ils sachent qu’on leur laisse la possibilité de créer."

Quels seront les projets du deuxième acte du budget participatif du Luc? Réponse d’ici la rentrée…

La création d’Un théâtre de verdure, proche de la chapelle Saint-Joseph, et la réhabilitation d’une partie du quartier du Castellas, par une association de riverains. Voilà les deux projets qui ont remporté l’adhésion des votes, devant d’autres propositions allant de la table de Teqball à la création d’un verger communal, issu du premier budget participatif du Luc-en-Provence. L’annonce des résultats avait été faite en grande pompe, lors de la cérémonie des vœux du maire. "Nous le referons pour le deuxième budget participatif", confirme Dominique Lain. Mais d’abord, un point sur 2025.

Avant la fin de l’année, le théâtre de verdure devrait être aménagé, pour un montant d’environ 25.000 euros. "Il s’agit d’un site qui permettra d’accueillir des lectures, des concerts, des spectacles ou des conférences." Un projet qui conforte Dominique Lain dans ses convictions: "L’intérêt de la population sur un tel équipement culturel conforte les projets que nous menons par ailleurs. Là, le site s’y prête, avec une proximité du centre-ville, la possibilité de se garer, une acoustique satisfaisante. C’est de plus un outil culturel qui nous manquait."

Quant à la réhabilitation des pierres laissées un peu à l’abandon au quartier du Castellas, c’est "la confirmation que les Lucois défendent la mise en valeur de la ville".

Le maire de conclure: "Ce budget participatif, c’est presque un sondage: on constate les thématiques que plébiscitent les citoyens. La culture, le sport, l’environnement…"