« Le moment est venu de se résoudre » : en 1880, Léon Gambetta plaidait pour l’amnistie des communards

C’est l’effervescence, ce 21 juin 1880, dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, que l’Assemblée nationale a retrouvé un an plus tôt, après une période de siège dans l’aile du Midi du château de Versailles. Carrure imposante, longue barbe et cheveux bouclés coiffés en arrière, costume, gilet et nœud papillon noirs, Léon Gambetta descend de la tribune. Il a délaissé son siège de président de la Chambre des députés pour défendre lui-même l’amnistie des communards afin de débarrasser la France de « ce haillon de guerre civile ». Les députés l’acclament et l’applaudissent longuement. Un grand nombre d’entre eux quittent leur fauteuil pour se presser autour de lui et le féliciter.
La Croıx