Le préfet de Corse quitte ses fonctions après seulement 9 mois d'exercice

"Il part pour des raisons personnelles, strictement personnelles", a précisé à l'AFP cette source, ajoutant que son successeur prendrait ses fonctions le 25 août et que l'annonce officielle devrait intervenir mercredi en conseil des ministres. Avant la Corse, il avait notamment été préfet de l'île de la Réunion.
Contactée par l'AFP, la préfecture a indiqué ne faire "aucun commentaire".
Pendant ses neuf mois en Corse, Jérôme Filippini a notamment contribué à l'organisation de la venue du pape François le 15 décembre, une première dans l'île méditerranéenne et le dernier voyage officiel du souverain pontife avant son décès le 21 avril.
En mars dernier, il avait également marqué son passage dans l'île, où un préfet a été assassiné en 1998, en sortant de la préfecture et en montant sur un camion de manifestants pour parler aux quelque 1.500 personnes rassemblées à Ajaccio afin de dénoncer l'emprise de la mafia en Corse.
"Compte tenu des relations parfois difficiles entre la Corse et la République, on peut comprendre qu'il y ait beaucoup de raisons de se faire des reproches. Je dirais volontiers au nom de l'État tout le mal qu'on a pu faire dans le passé", a-t-il concédé indiquant que dans l'assistance, certains "gagneront aussi à reconnaître qu'ils n'ont pas toujours bien agi" .
" Mais le passé n'est pas notre code. Et on a maintenant le choix: soit la Corse, sa société, ses élus, et la République se font confiance, se tiennent la main, et alors, nous arriverons à triompher du crime. Si nous ne nous faisons pas confiance, alors le crime a déjà gagné", avait-il également lancé au mégaphone.
Son départ intervient alors qu'un projet de réforme constitutionnelle du statut de l'île doit être présenté prochainement au parlement.
Nice Matin