Logements sous-occupés: Ian Brossat veut réquisitionner les immeubles vides et tacle Marine Le Pen

Des chambres qui restent vides et pas grand monde dans les maisons. Un quart des ménages français vit dans un logement trop grand pour lui selon une étude de l'Insee. Cela concerne 8 millions de résidences principales. Ce sont le plus souvent des maisons, habitées par des personnes âgées et dont les enfants ont pu quitter le domicile. Car près de la moitié des familles y ont emménagé il y a plus de vingt ans.
Et ce taux de résidences principales sous-occupées augmente. Il était de 22% en 2006, contre 25% en 2022. La raison selon l'Insee, le vieillissement de la population. Mais seulement une minorité de ces ménages considère leur logement comme "trop grand" alors qu'ils sont 9% à souhaiter déménager.

"Cette étude mélange un peu tout", tempère ce mercredi sur RMC et RMC Story Ian Brossat, sénateur PCF et candidat à la mairie de Paris. "Les retraités qui accueillent leurs enfants et petits enfants en période de vacances, il ne faut pas y toucher", assure-t-il.
"En revanche, dans des zones tendues comme Paris, il y a des logements totalement inoccupés parfois pendant des années et qui sont les propriétés d'institutions et non de particuliers", alerte le sénateur qui assure avoir lancé des procédures d'expropriation puis d'acquisition par la ville de Paris pour transformer certains bâtiments en logement sociaux.
"Il faut un vrai combat contre l'inoccupation de logements pendant de nombreuses années", insiste Ian Brossat.
De quoi rassurer Marine Le Pen qui a rebondi sur l'étude de l'Insee s'interrogeant: "Vous allez obliger les Français à cohabiter? Ça commence à bien faire, s'ils ont envie d'avoir deux pièces de plus, c'est leur affaire, c'est leur argent. Ça devient l'URSS", a-t-elle lancé sur X.
"On ne peut pas reprocher à l'Insee de faire des études, l'Insee a établi des faits et ne préconise rien", lui répond Ian Brossat. "J'ai l'impression que c'est la phrase 'quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt'", tacle le sénateur.
"Ce que je dis, c'est que lorsqu'on a des logements vides en zone tendue depuis plusieurs années, il faut aller jusqu'à l'expropriation insiste-t-il alors qu'à Paris, "3.000 logements sont vides depuis plus de 5 ans et 3.000 personnes dorment dans la rue dont 400 enfants.
Beaucoup des maisons sous-occupées évoquée dans l'étude de l'Insee se trouvent en Bretagne, ou dans les Hauts-de-France. L'Île-de-France ou les départements d'outre-mer, en revanche sont les moins concernés.
RMC