Loi Duplomb : on débunke 4 intox du gouvernement pour passer en force, malgré la pétition

Bien que rejeté par plus d’un million et demi de pétitionnaires, le texte visant « à lever les contraintes du métier d’agriculteur » est fermement défendu par le camp gouvernemental. Refusant d’organiser un nouveau vote, il s’accroche mordicus à des arguments largement contestables.
Depuis 2017, le camp présidentiel a su nous habituer aux coups de force démocratiques et aux atteintes à l’environnement. Avec la loi Duplomb, portée main dans la main par la plupart des membres du « socle commun » (issus de Renaissance, LR, Modem et Horizons) et l’agro-industrie, il pensait même pouvoir faire coup double.
Pourquoi douter puisque, en huit années, sans vraiment perdre de plumes, Emmanuel Macron s’est tour à tour et sans complexe assis sur les mouvements de protestation (des gilets jaunes à la réforme des retraites), les verdicts électoraux (l’arrivée en tête du NFP aux dernières législatives), et l’écologie (des lois de simplification démantelant le droit de l’environnement aux passages en force sur certains « grands projets ») ?
Sauf que, comme l’écrivait Racine, « le trop de confiance amène le danger ». Et, bien souvent, dans les cas d’abus de pouvoir et de déni de démocratie, « le danger » s’appelle « le peuple ». Depuis le 10 juillet, en plein cœur de l’été, un mouvement citoyen inattendu s’est levé : plus d’un million et demi de personnes ont signé la pétition pour dire « non ».
Tout en décrivant cette loi comme une « aberration scientifique,...
L'Humanité