Lyon. Comment la Métropole de Lyon avait pris de l’avance pour la déployer… puis freiné

Actuellement, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de la Métropole de Lyon interdit la circulation et le stationnement des Crit’Air 5, 4, 3, ainsi que des véhicules non classés. Soit 60 000 véhicules supplémentaires (les Crit’Air 3) depuis le 1er janvier 2025, s’ajoutant aux 23 000 déjà interdits (les 4 et 5). Au total, un quart du parc automobile interdit.
Le 1er janvier 2020, la Métropole de Lyon mettait en place la ZFE, prohibant progressivement dans ce périmètre la circulation des véhicules les plus polluants. Bruno Bernard fixait l’objectif de ne voir circuler que des Crit’Air 0 et 1 dans le périmètre la fin du mandat en 2026.
Au niveau national, la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 prévoyait la mise en place des ZFE dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants avant le 31 décembre 2024.
2028 n’est pas un totem
Bruno Bernard
À Lyon, l’interdiction des Crit’air 3 depuis le 1er janvier 2025, conformément à la loi Climat et résilience, n’a cessé de provoquer des débats animés. Contrôles difficiles à déployer , et surtout fracture sociale avec un impact pour les populations les plus précaires … Les critiques fusaient.
Bruno Bernard a fait machine arrière en 2023 en annonçant deux ans de sursis pour les Crit’Air 2 (diesel depuis 2011). Leur interdiction programmée en 2026 dans le périmètre actuel (tous les arrondissements de Lyon, Villeurbanne, Caluire et Bron en partie) était reportée à 2028.
Le président de la Métropole rappelait en 2024 : « Nous avons divisé par deux la pollution au dioxyde d’azote en 10 ans. La vitesse de diminution, selon les études d’ATMO, peut nous rendre optimiste. Si cela se poursuit ainsi, nous pourrons revoir cette date de 2028 (pour les Crit’Air 2). Ce n’est pas un totem. »
Désormais, ce n’est ni un totem ni une réalité : la suppression des ZFE votée à l’Assemblée vient enterrer ce calendrier.
Le Dauphiné libéré