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Marine Le Pen condamnée: Éric Ciotti échoue à interdire l'exécution provisoire des peines d'inéligibilité

Marine Le Pen condamnée: Éric Ciotti échoue à interdire l'exécution provisoire des peines d'inéligibilité
Un texte au service de Marine Le Pen? Les députés ciottistes ont défendu en vain ce jeudi la suppression de l'exécution immédiate des peines d'inéligibilité, qui empêche pour l'instant la cheffe de file du RN d'être candidate en 2027.

L'Assemblée s'est opposée jeudi à la proposition des députés ciottistes d'interdire l'exécution immédiate de peines d'inéligibilité, la gauche et le bloc central dénonçant une loi taillée pour Marine Le Pen, qui a fait appel de sa condamnation dans l'affaire des assistants d'eurodéputés FN.

"Certains principes intangibles de notre droit pénal sont bafoués par l'exécution provisoire : l'effet suspensif de l'appel" et "la présomption d'innocence", a défendu la rapporteure Brigitte Barèges (UDR). Elle "prive les citoyens du droit de choisir librement leurs représentants", a abondé Bruno Bilde (RN).

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin s'est opposé au texte. L'exécution provisoire "n'est pas un automatisme (ni) une dérive", a-t-il argué. "On ne change pas des règles de loi pendant le procès", a-t-il ajouté, en référence à Marine Le Pen, qui n'était pas présente.

L'article unique a été supprimé par 185 voix contre 120, avant que l'UDR retire le texte. La gauche, Renaissance et le MoDem ont massivement voté la suppression, quand Horizons s'est divisé entre opposants au texte et abstentions. Les deux députés LR participants ont voté comme le RN et l'UDR pour la mesure.

Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à une inéligibilité immédiate de cinq ans, une peine qui l'empêche de concourir à la prochaine présidentielle. Elle la conteste sur le fond, et a fait appel. La décision dans ce nouveau procès est attendue à l'été 2026.

Le tribunal avait estimé qu'elle était au "coeur" d'un système de détournement de fonds publics pour payer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen. Le montant total des détournements s'élève à 4,4 millions d'euros.

"Ce n'est pas la justice qui menace la République, c'est la République quand elle se retourne contre elle-même, comme vous prétendez le faire ce matin, qui menace la justice", a aussi lancé Boris Vallaud, président du groupe PS.

Les débats se sont fortement tendus entre la gauche et le bloc central d'un côté, et l'alliance RN-UDR de l'autre, avec une avalanche d'invectives et de rappels au règlement.

Une vive passe d'armes a opposé l'écologiste Emmanuel Duplessy et Eric Ciotti. Le premier rappelant un article de Mediapart selon lequel la mère du patron de l'UDR occupait depuis plus de 18 ans une place dans un hôpital "réservé à des soins de courte durée". "On a atteint le summum de l'indignité (...) ma mère est tétraplégique", s'est insurgé en retour Eric Ciotti.

RMC

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