Municipales 2026 à Nice: Jean-Marc Governatori, l’homme de l’Écologie au centre, se présente une nouvelle fois mais... seul

Qui a pu penser qu’il n’irait pas? Qui a pu imaginer qu’il ne se présenterait pas aux élections municipales à Nice? Personne!

Que serait une élection à Nice sans Jean-Marc Governatori? C’était un secret de polichinelle, c’est désormais officiel: l’homme de l’écologie ni à gauche, ni à droite se lance.

À 66 ans, l’ex-chef d’entreprise niçois qui s’est essayé à tous les scrutins possibles depuis 1997 remet le couvert - sans viande - mais cette fois sans EELV (Europe écologie Les Verts). Enfin, pour le moment. "Je ne suis pas contre une alliance avec eux", dit Jean-Marc Governatori. Mais pour cela, ajoute-t-il, "il faudra qu’il n’y ait pas Mélenchon et La France insoumise dans l’équation". En 2020, il était à la tête de la liste écolo. Arrivés troisième au second tour, les Verts avaient posé six élus dans l’opposition. Depuis, le groupe écolo a éclaté. Conséquence: Jean-Marc Governatori siège seul, à la Ville et à la Métropole.

"En 2020, j’avais donné les clés du bus à EELV"

"En 2020, j’avais donné les clés du bus à EELV, ce que je ne regrette pas, mais on n’avait pas travaillé par territoire. Cette fois c’est ce que je vais faire, c’est très important de territorialiser", lance le co-président de l’Écologie au centre.

Pour le moment, il a positionné des délégués dans neuf "cantons". "À terme, je veux 50 correspondants, pour les 50 quartiers de Nice", précise l’élu municipal et métropolitain. Et, dès le mois de septembre, ils seront sur le terrain, promet-il, fort d’un questionnaire envoyé à tous les Niçois. "Nous allons leur demander ce qu’ils ont apprécié et ce qu’ils n’ont pas apprécié chez Christian Estrosi", détaille le candidat. Qui, lui, n’a pas apprécié grand-chose.

"Non, Estrosi n’est pas écolo"

"Non, Estrosi n’est pas écolo, il n’y connaît rien en écologie", lâche-t-il. Avant de poser "quatre erreurs majeures" du maire (Horizons, mais qui était encore Les Républicains en 2020). "Les enfants ne mangent pas bio dans les cantines, c’est une faute grave. Les toits de Nice ne sont pas utilisés, il y a très peu de panneaux solaires et pas de potager, moi je veux que Nice soit un immense potager. Et puis, il n’y a pas de recyclerie ou de ressourcerie dans chaque quartier, alors que c’est tout bénef’. Enfin, le tram c’est long, coûteux et ça bordelise tout. Moi je milite pour les bus articulés en site propre, ça prend 12 mois maximum à mettre en place et c’est réversible, si ça ne marche pas on enlève, contrairement au tram", énumère Jean-Marc Governatori.

Et puis, souffle-t-il, "trois mandats de Christian Estrosi, ça suffit". "On n’est pas en Russie, c’est une offense à la démocratie que de maintenir un pouvoir durable", assène l’ancien candidat à la primaire écolo pour la présidentielle 2022.

"Ça fait monter l’action en bourse de Patrick Allemand"

Jean-Marc Governatori sourit. Certain qu’il va faire plus que jouer la mouche du coche lors de ce scrutin municipal, il enchaîne: "Je perturbe les trois grosses écuries politiques. Déjà, à cause de ma candidature, la tête de liste de la gauche ne sera pas écolo. Ils ne pourront pas, on serait en concurrence. Du coup, ça fait monter l’action en bourse de Patrick Allemand (Parti socialiste) comme tête de liste". Quant à Christian Estrosi, "il pensait n’avoir que deux gros concurrents, la gauche et Ciotti. Il en aura trois", se félicite le candidat de l’Écologie au centre.